Pipas au Brésil, Papalote au Mexique, Barilete au Guatemala, Volantin au Chili ou encore Cometa dans de nombreux autres pays d’Amérique du Sud (Colombie, Cuba, Equateur, Panama, Pérou, Uruguay...), le cerf-volant est très populaire en Amérique Latine. Chaque pays d’Amérique centrale et du Sud a ses propres traditions.
Ils sont venus à Dieppe, grâce à la ténacité de l’équipe de Dieppe, dont Sandrine, et surtout avec la coordination de nos deux amis colombiens : Ines et Jairo (Association Yaripa - Colombie). Deux nouvelles délégations les accompagnent : Equateur et l'Ile de Curaçao
 

   
Max (photo de gauche) et son épouse représentent la délégation brésilienne. Au brésil, il anime des ateliers de fabrication de pipas pour les enfants qui auraient « oubliés » d’aller à l’école. Max est un sacré personnage ! (http://www.maxpipas.com.br)
       
Le pipas, cerf-volant de combat brésilien, a une forme pentagonale, avec une pointe vers le bas. Il est fabriqué avec du papier de soie, des baguettes de bambou et du fil de coton. Il est pratiqué un peu partout mais le véritable territoire des Pipas sont les favellas, où les enfants des rues n'ont qu'une seule règle : "Couper tout ce qui vole".
 
   
Nous retrouvons aussi les frères Coyotte (Luis et Victor - photo de gauche) et leurs grands cerfs-volants du Guatemala, aux symboles Mayas. Ils ont amené avec eux les motifs en papier mais ont construit la structure sur place. Impossible, en effet, de transporter les longs morceaux de cana (sorte de bambou local). Ainsi sous le barnum réservé à l'Amérique latine il y a des activités diverses, construction de cerfs-volants (Max pipas au centre), exposition d'objets divers comme ces magnifiques instruments de musique, danses..
     
 
Un matin, après le traditionnel briefing, nous avons participé à un rituel pour honorer le soleil. Nous formons un grand cercle et au centre, Roberto, qui fait partie de l’Ethnie des Arhvacos, essaye de nous faire tourner dans le bon sens.
       
Heureusement, un des membres de la délégation colombienne, Santiago, parle parfaitement le français (3 ans d' études à Toulouse obligent !).
 
Nous étions en contact mail avec Carol Jansen depuis quelques mois. Carnet de Vol souhaitait participer au festival de cerfs-volants que leur association organisait à Curacao …Mais finalement c’est Curacao qui est venu à nous.

Nous rencontrons avec plaisir Carol et son équipe, et pouvons voir de près ces superbes cerfs-volants des îles sous le vent qui sont vraiment différents.

Les cerfs-volants traditionnels de Curacao (photo ci-contre) sont fabriqués avec du bois (bambou ou bâton de Satay), du papier cristal ou du plastique. Ces cerfs-volants aux couleurs très vives sont aussi conçus en 3D.

En parallèle des cerfs-volants, il y a aussi des démonstrations de jeux traditionnels, comme le trompo (toupie) ou encore le yoyo.
 
Encore un grand merci à Ines et Jairo, de l’association Yaripa (Medelin) qui peuvent être fiers. A près de longs mois de travail et négociation, ils ont tous présents à Dieppe.
 
 
La tradition des cerfs-volants date des indiens qui s’en servaient avant l’arrivée des Espagnols. Les cerfs-volants colombiens sont fabriqués avec du bambou ou du « Yaripa » qui est une plante de la famille des bambous, cannes à sucre et maïs. Ce mot vient de la langue des indiens. Le cerf-volant est plat avec une queue. Sa construction se fait en famille. Les grands-pères travaillent les baguettes de Yaripa. Les autres membres de la famille les recouvrent avec une voilure qui est presque toujours en papier. Ils s’occupent aussi de la décoration. C’est un travail d’équipe en famille ! Traditionnellement, le fil de retenue, appelé « cabuya », est une tresse de deux ou trois brins de fibre naturelle, la « fique ».