|
Des expériences montrent que « les plus lourds que l’air » peuvent s’élever dans les airs. Le rêve de tout cervolantiste passionné pour son art est de se faire enlever par son cerf-volant. J. Lecornu - 1910
Un siècle plus tard, nous avons la chance d’assister à Berck à plusieurs ascensions humaines par cerfs-volants, avec un train de Saconney.
Définition du « Train de Cerfs-Volants », donnée par Auguste Gomes en 1911 :
Il arrive souvent, lorsqu'on veut obtenir une plus grande force d'ascension sur le même câble qu'au lieu d'augmenter la dimension du cerf-volant, on augmente le nombre des cerfs-volants en les fixant tous au même câble à la suite les uns des autres.
Cette méthode tend même à être généralement employée. Ses avantages consistent dans l'emploi de cerfs-volants moins encombrants et plus maniables et surtout dans la meilleure stabilité obtenue.
Juste en face des couloirs du vent, de grands cerfs-volants Saconney sont posés au sol. Nous faisons connaissance avec Daniel et Nicole Guignet, qui sont à l’origine de ce projet assez ambitieux : (re)-faire de l’ascension humaine |
|
|
|
|
Pour réussir les ascensions, en plus du vent, il faut une équipe : Daniel et Nicole, du club engoulevent, travaillent avec Antoine Vesvard et Sylvain et Céline Colas.. Depuis peu Bruno et Sylvie Claes les ont rejoints. Chacun à un rôle bien défini afin que les ascensions se déroulent dans les meilleures conditions possibles. Par exemple il faut 2 personnes au treuil alors qu’une personne au harnais suffit. |
|
Presque un siècle sépare les photos ci-dessus, mais les gestes sont presque toujours les mêmes pour faire décoller et ramener le train de cerfs-volants |
|
|
Quelques explications pour mieux comprendre comment ces ascensions sont possibles.
Tout d’abord, il y a les cerfs-volants. Ce sont des modèles Saconney que Nicole a réalisés. Entre la découpe de la toile, l’assemblage et la couture il lui a fallu pas moins de 56 heures de travail par cerf-volant …
Et il y en a 5 sur le terrain !
Chaque cerf-volant est construit à partir de toile de coton, matériau qui absorbe bien les bourrasques, de couleur blanche (vu du sol ressemble aux trains du siècle dernier) et rouge (pour être visible par les hélicoptères).
Les cellules de 1 mètre chacune donnent une surface totale de 13m2 pour une envergure de 5 metres. L’armature est faite de bambou de section de 25/30. |
|
|
Les conditions de vent pour envisager une ascension sont au minimum de 3 beaufort, mais 4 beaufort est idéal pour le cerf-volant de tête (ou cerf-volant pilote). On peut aller jusqu’à 7 beaufort, si le vent ne souffle pas en rafales. Le cerf-volant pilote, en fonction des conditions météo (vent) est placé entre 100 et 150 mètres du premier cerf-volant d’attelage, puis il y a 10 mètres entre chaque cerf-volant. |
|
|
|
|
|
Déjà 3 cerfs-volants sous le pilote |
Daniel aux manoeuvres du treuil |
second point d'ancrage fixe |
Poulie de retour |
|
|
|
La traction et l’enroulement du câble sont effectués par un cabestan inspiré du système utilisé par le capitaine Saconney. Le treuil est actionné par un moteur 4 temps d’une puissance de 5CV. Un système de courroie assure un couple important au treuil. Ce dernier est ancré au sol par 6 pieux et il est assuré en plus par un point d’ancrage en béton de 1,7 tonne, situé à l’arrière du treuil. |
|
|
|
|
Treuil ancré au sol et assuré par un plot en béton |
|
|
|
On peut aussi utiliser comme point d’ancrage un arbre, un poteau ou de sacs de gravats (remplis de 70 petits sacs de sable sec, représentant en tout 2,1 tonnes). A 50 mètres du treuil, un second point d’ancrage fixe (2,1 T) retient la poulie de retour. Les 50 mètres correspondent à 5 fois 10m, distance entre les cerfs-volants |
|
|
Le câble principal de retenue est en drisse pré étirée polyamide, d’une résistance de 1,660 T.
Le câble qui relie le cerf-volant pilote au premier cerf-volant d’attelage est de section plus petite, de diamètre 6.
Sur le dernier cerf-volant d’attelage on « frappe » (on attache) un câble de diamètre 9 et d’une résistance de 900Kg pour assurer la sécurité de la personne qui ascensionne.
Sur ce câble qui retient le harnais, une poignée d’escalade. La montée et la descente de la personne se fait par la manœuvre marche avant/arrière au treuil.
Nous avons eu la chance de voir de belles ascensions au début du festival, mais le vent est devenu plus turbulent et ensuite un peu trop faible pour les manœuvres. |
|
|
|
Nous avons tous eu envie d’être à la place de Sylvain ou Antoine… Mais sécurité oblige, nous restons au sol. |
|
Chacun son style ! Mais surtout les hauteurs d'ascension sont en rapport avec la force du vent et le poids de la personne qui ascensionne. |
|
|
|
|
Photo prise par Sylvain
lors de l'une de ses ascensions |
Le soir il faut ranger les Saconney. Pas question de les démonter..
Ils seront attachés aux caillebottis des couloirs du vent |
|
|
Pour joindre cette équipe : Nicole et Daniel Guignet - Impasse de la Cordonnerie - Le Breuil - 17330 Bernay Saint Martin (05 46 33 85 30) - sylvain.colas**AT**fr.labinal.com (rempalcer **AT** par @)l |
|
Un grand merci à cette équipe pour leur bonne humeur et leur disponibilité pour nous expliquer et nous faire partager leur passion !! |
|
|
|
|