Rappel du Sommaire du N°23 (cliquez sur les liens pour accès direct à un article) |
3° ANNÉE | N°23 |
JUIN 1911 |
LE CERF-VOLANT Les Aéroplanes en Réduction ET La Photographie Aérienne |
Rédacteur en chef : G. HOUARD Adresser toute la correspondance à M. l'Administrateur du Cerf-Volant, 40, ue de Seine, Paris. |
La météorologie est une science moins avancée que beaucoup d'autres pour deux causes principales : d'abord elle n'est que depuis une époque récente l'objet d'études sérieuses, ensuite la subtilité et la complexité des phénomènes météorologiques donnent aux lois qui les régissent des caractères difficilement saisissables. Mais, devant les résultats obtenus déjà, on peut voir combien il devient important, au point de vue du progrès général de la Science et pour ses applications aux intérêts matériels de certaines industries, que la météorologie se développe largement. La météorologie débuta modestement par des observations sommaires et incertaines, au moyen d'instruments imparfaits, et ce fut seulement lorsque ceux-ci, devenus plus sensibles et plus précis, éclaircirent un peu les mystères du domaine aérien, que de véritables obser-vatoires méléorologiiques parurent. D'autres progrès firent bientôt sentir le besoin de porter les recherches, à des altitudes plus hautes, et l'on créa des observatoires sur les montagnes; presque aussitôt les aérostats furent utilisés accidentellement dans le même but. Enfin, depuis quelques années, les perfec-tionnements apportés dans l'industrie de l'acier ont permis de lancer très haut des cerfs-volants porteurs d'instruments enregis-treurs, et tenus par un fil aussi léger que solide. ----------------------------------------------- (1) La Revue hebdomadaire (1907) |
Les premiers expérimentateurs de cerfs-volants sont des météorologistes américains guidés par M. Eddy en 1891, et par M. Rotche en 1894 leurs appareils atteignirent environ 400 mètres d'abord, 4.000 mètres ensuite. Les Français Hermite et Besançon lancèrent en 1892 les premiers ballons-sondes, appareils beaucoup plus indépendants qui, sur les continents, montèrent bientôt jusqu'à 20.000 mètres. Aujourd'hui l'esprit scientifique des Allemands soutenu par la libéralité de l'empereur Guillaume a déterminé la création à Lindenberg, en Prusse, d'un magnifique établis-sement, où les recherches météorologiques dans la haute atmosphère se poursuivent régulière-ment avec les deux systèmes. Mais il restait à explorer la haute atmosphère au-dessus des océans, un domaine météorologique bien plus vaste et plus important à connaître que celui qui correspond aux continents; c'est le professeur Hergesell, de Strasbourg, qui vint, en 1904, m'entretenir de la question. La même année, grâce à un mécanisme que je fis adapter sur mon navire la Princesse Alice, à la machine de sondage, il me fut possible de lancer des cerfs-volants jusqu à la hauteur de 4.500 mètres dans la région des vents alizés de l'hémisphère Nord. Ces expériences eurent lieu au mois de juillet entre les latitudes du Portugal et des îles Canaries, ainsi que dans cet archipel. |
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Pour envoyer à une très grande hauteur le cerf-volant chargé d'un instrument construit en aluminium et comprenant un baromètre, un thermomètre et un hygromètre sous un poids de 600 grammes, il faut échelonner le long du fil, à des intervalles qui varient de 500 mètres à 1.500 mètres, un certain nombre de cerfs-volants. Chacun de ceux-ci coopérant à l'effort de celui qui le précède, lui rend un peu de sa force ascensionnelle au moment où le poids du fil qu'il entraîne l'immobiliserait au niveau atteint. De relai en relai on peut faire monter ainsi le cerf-volant porteur d'instrument jusqu'à une grande hauteur pourvu que des zones de calme ne se rencontrent pas dans l'atmo-sphère ou que, si elles existent, le navire possède une marche suffisante pour entraîner les cerfs-volants avec une vitesse minimum de 7 mètres par seconde. En théorie, si on augmentait progressivement la dimension des cerfs-volants et le diamètre du fil, on pourrait ainsi gagner des hauteurs limitées seulement par la raréfaction de l'air; mais, en pratique, il ne semble pas que les difficultés du lancement d'un cerf-volant, à bord, jointes à la complication résultant du fait que les courants supérieurs marchent simultanément dans les directions les plus diverses suivant les niveaux, permettent de dépasser les hauteurs de 6.000 ou 7.000 mètres Lors d'une expérience récente faite à Lindenberg et dans laquelle le cerf-volant porteur d'instruments parvint à 6.000 mètres on dut filer 17.010 mètres de fil, et la résis-tance atteignit 85 kilogrammes. Un lancer de cerfs-volants à bord s'exécute de la façon suivante pour les cerfs-volants du type Hargrave. Après avoir constaté que la ligne en patte d'oie, longue de 50 mètres, qui rattache le cerf-volant au fil d'acier, exerce sur les deux côtés de l'appareil une traction normale bien équilibrée, et lorsque la vitesse du vent, augmentée, s'il est nécessaire, d'une certaine vitesse du navire, atteint au moins 7 mètres, on hisse un cerf-volant porteur de l'instrument au moyen d'une drisse fixée en tête du mât le plus à l'arrière du navire; ensuite on le laisse peu à peu s'élever et gagner une hauteur où cessent les tourbillons dangereux causés par le navire. Quand l'objet plane tranquillement au bout de sa ligne tenue jusque-là à la main par plusieurs hommes fortement gantés, on ramène la drisse sur le pont, et la ligne du cerf-volant bien parti est reliée au fil d'acier qui peut, désormais, être déroulé du treuil à vapeur sur lequel il est établi. La même manoeuvre se reproduit pour chaque nouveau cerf-volant ajouté au système. Une girouette métallique par où le fil quitte le navire porte un dynamomètre indicateur de la tension que ce, fil subit et faisant aussi |
fonction d'amortisseur des secousses imprimées par le tangage du navire ou par des rafales. Les cerfs-volants du type Hargrave fonc-tionnent très bien, et le fil d'acier que j'emploie présente une résistance de 925 kilo-grammes pour les premiers 2.000 mètres. Il se relie ensuite avec un fil dont le diamètre et la résistance sont supérieurs. C'est le principe que j'applique aux câbles de dragage et de sondage, afin de leur enlever un poids inutile dans les parties supérieures; il est indispensable, dans les ascensions de cerfs-volants, pour atteindre une grande hauteur en allégeant les parties inférieures du fil. Un observateur placé près de la girouette conduit toute l'opération au moyen d'un timbre électrique correspondant avec le mécanicien du treuil; il prend régulièrement avec un sextant la hauteur du cerf-volant porteur d'ins-truments; afin de connaître sa position par rapport au navire et de fixer à peu près les influences successives qu'il subit par les courants supérieurs. Le lancement d'un cerf-volant, sur un navire, est toujours une chose délicate et qui exige de l'expérience, par suite des tourbillons formés dans le sillage aérien et dont ceux que l'on voit dans le sillage aquatique sont une image. Souvent même, lorsque l'appareil, enlevé plus haut que le sommet du grand mât, semble hors de danger, il peut encore être pris par un de ces redoutables tourbillons et être précipité sur la mer. En temps d'orage, cette catastrophe le menace même à une altitude de plusieurs cents mètres. Lorsque le vent est assez fort, et si la patte d'oie, qui a pour objet de maintenir horizontale la face du cerf-volant sur laquelle il agit n'est pas très exactement équilibrée, le cerf-volant exécute aussitôt des mouvements en lacet et, malgré la force de la ligne, parvient souvent à briser celle-ci. Quand les cerfs-volants sont parvenus à la plus grande hauteur permise par les circons-tances, on arrête le déroulement du fil et, soit en augmentant la marche du navire, soit en rentrant le fil avec toute la vitesse possible, on gagne encore quelque chose pour cette hauteur. La reprise des cerfs-volants, quoique assez délicate, présente, néanmoins, plus de faci-lités que leur départ; comme pour le lancer, on emploie une drisse de pavillon qui, dès que l'on peut saisir la ligne à patte d'oie, est coulée le long de celle-ci et monte rapidement étrangler les mouvements de l'appareil. Mais, hélas! les plus grands soins ne nous ont pas évité certains accidents tels, qu'une fois; dans l'archipel des Canaries, la rupture d'un fil auquel cinq cerfs-volants se ratta- |
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chaient, et déroulé sur 6.000 mètres de longueur. Dans un cas semblable, le système entier tombe jusqu'à ce que le cerf-volant inférieur touche la mer; alors celui-ci faisant une résistance, les autres remontent, prennent dans l'atmosphère un équilibre en rapport avec la force des vents et suivent une direction qui devient la résultante des impulsions subies par chacun d'eux au niveau qu'il occupe. La vitesse de cette marche a presque toujours été trop grande pour que mon navire pût rattraper les fuyards; et ceux-ci ont certainernent voyagé de la sorte aussi longtemps et aussi loin que le vent a duré. On peut se figurer l'étonnement produit sur l'équipage d'un bateau auquel, en plein océan, le fil ainsi abandonné, semblant suspendu à un point invisible de l'espace viendrait s'accrocher. Il est intéressant de noter que les courbes fournies par nos instruments enregistreurs peuvent supporter sans inconvénient une immersion prolongée, si un accident survient à leur véhicule; voici comment. Le tracé de la plume est un sillon que celle-ci ouvre dans une couche de noir de fumée déposée sur le cylindre par la flamme d'une lampe à pétrole. En cas d'immersion, les particules charbonneuses disparaissent, mais une couche excessivement mince de matières grasses que la fumée avait entraînées et laissées sur le cylindre, reste et conserve une marque légère du passage de la plume, reconnaissable avec une forte loupe. Ce cas s'est présenté notamment lors de mes premiers essais dans la Méditerranée en 1904: un instrument perdu au nord de la Corse fut retrouvé sur la côte de Provence quinze jours plus tard. Les courbes, très visibles encore, furent utilisées comme les autres dans le laboratoire du professeur Hergesell. Une opération de cerfs-volants poussée jusqu'à 3.000 mètres ou 4.000 mètres, durait presque toute la journée et le navire, qui devait marcher parfois à une grande vitesse pour faire franchir aux cerfs-volants une zone où le vent faiblissait, avait parcouru 40 50 ou 60 milles. J'ai employé ces appareils surtout pour la recherche du contre-alizé de l'hémisphère Nord, et voici les résultats obtenus : nos cerfs-volants envoyés jusqu'à l'altitude de 4500 mètres n'ont pas fourni à M. Hergesell une indication qui lui permît de reconnaître l'existence du contre-alizé, aux espaces visités, bien que des observateurs aient plusieurs fois déjà cru pouvoir la signaler d'après la direction suivie par les nuages élevés. Quant à la constatation faite notamment par Humboldt, d'un vent de sud-ouest au sommet du pic de Tenerife, elle s'explique autrement. Si l'on observe comme je l'ai fait en 1904 ce qui a lieu parmi les îles Canaries pendant la pleine saison des vents alizés, on voit que, |
parfois, la région de la mer qui se trouve au sud des îles les plus hautes et jusqu'à 20 ou 30 milles de leur rivage est balayée par un vent du sud-ouest assez fort. ******************************** Le Club d'Aviation de Valenciennes organise un important concours de cerfs-volants. ******** L'Aviator-Club Lillois vient de prendre l'initiative d'un concours de cerfs-volants, dont l'importance égalera celui de Valenciennes. Nous croyons savoir que son affiliation à la Ligue Franqaise du Cerf-Volant est imminente. ******** La société, dont nous avons eu à plusieurs reprises l'occasion de parler, Le Nord-Aviation vient de créer une section de cerfs-volants. Cette fondation ne date que de quelques jours seulement et malgré sa grande jeunesse, la-dite section organise un concours de photographie aérienne. Les règlements sont insérés in-extenso dans les colonnes de notre confrère Dunherque-Sports (5 juillet 1911). ******** L'Union sportive Audomaroise projette l'orga-nisation d'un nouveau concours. On se souvient du succès remporté l'an dernier par une épreuve |
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Pour remédier à cet inconvénient, M. Papin Graef, a imaginé un dispositif de montage très ingénieux qui mérite d'être signalé à nos lecteurs. Fig 3. - Boulon ou plus exactement tige filetée servant à la réunion des croisillons après les montants. FIG. 4. - Pour obtenir la rigidité nécessaire au bon fonctionnement de l'appareil, une patte d'oie en cordelette est fixée sur les arêtes de chaque cellule. Une poulie P (fig. 5) est placée sur cette patte d'oie; elle est elle-même traversée par une ficelle qui est reliée, d'une part a un cabillot g et d'autre part à une double, cosse ou serre-fil. La rigidité de l'ensemble s'obtient par (a tension de cette dernière cordelette. L'appareil se compose d'un corps cellulaire Hargrave muni d'ailes longues. FIG. 5. - Position de la poulie (isolateur d'os employé en électricité) sur la patte d'oie |
La toile est fixée sur les bambous à l'aide de rivets et le montage de la partie cellulaire s'obtient par l'emploi d'une paire de croisil-lons en bambous, maintenue après les montants par un boulon et un écrou. Fig 6. - Double-cosse ou tendeur serre-fil. Petite Pièce de bois ou de hêtre. FIG. 7. - Pour tendre la cordelette de rigidité, on passe celle-ci tout d'abord dans la poulie. L'une de ses extrémités se fixe dans la rainure qui entoure la double-cosse, tandis que l'autre, passant dans les deux trous percés au milieu du serre-fil, se termine par une boucle, venant s'attacher après un cabillot. Fig 8. - Lorsque les cerfs-volants atteignent une surface assez grande, il est nécessaire de fixer des tendeurs sur les faces latérales et verticales de l'appareil. |
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« Partez » Le pilote court franchement et avant même que la corde ne le tire. La course sous la traction de la corde devient très rapide. Le pilote se poussant le plus possible vers l'arrière, cabre l'appareil jusqu'à sentir l'enlèvement. Dans l'apprentissage, il y a un instant critique. Le pilote, encore à terre en courant sent ses pieds qui ne touchent presque plus le sol. Si, alors, un vent latéral survient, le pilote peut dériver et casser une aile sur le sol. C'est pour cela qu'il faut se placer face au vent, si faible soit-il. En prenant franche-ment et rapidement le départ ou diminue cet instant critique. 3. - Le vol. - Le pilote débutant doit se |
S'il penche à gauche, porter les pieds à droite. Ne pas attendre qu'un défaut se prononce pour le corriger. I1 faut corriger de suite. Les bons pilotes font les rectifications avant même qu'elles soient nécessaires. Ils sentent venir les défauts. Quand quelque chose ne va pas il faut arrêter. Il vaut mieux arrêter que de prolonger un mauvais vol et risquer de casser. Dès que le pilote a quitté le sol, il doit commencer à déplacer les jambes pour l' équili-brage. Le mouvement de la glissière sert à augmenter l'effet des pieds; mais il faut se servir de la glissière avec modération les jambes jouant le rôle principal. Un défaut naturel aux débutants, est de |
Lancement du train de cerfs-volants de l'Aérophile Creusotin |
pénétrer de cette idée fixe : « Aussitôt en l'air. je pousserai mes pieds en avant pour redescendre.» De cette façon il fera de petits bonds très utiles pour l'affranchir et lui apprendre à atterrir. Après trois ou quatre petits bonds le débutant peut essayer des vols de 50 à 150m, à condition de ne pas se laisser monter à plus de 3 ou 4 mètres. Ces vols bas sont très bons pour apprendre la conduite et les réactions du planeur. On se croit toujours plus haut que l'on est en réalité. Pour monter mettre les pieds en arrière. Pour descendre, mettre les pieds en avant. Si le planeur penche à droite, porter les pieds fort à gauche. |
porter les pieds du côté où ils se sentent tomber pour se recevoir. C'est mal. En l'air il faut porter les pieds à l'opposé de l'inclination. On les remet vivement droits au moment précis de l'atterrissage. Après des essais répétés, on acquiert la pratique. Si un débutant montait soudain trop haut, il ne doit pas s'effrayer mais ramener les pieds en avant. Le treuil se ralentira en même temps, et le planeur descendra. A l'instant de l'atterrissage 1e pilote se repousse en arrière pour cabrer l'appareil et freiner ainsi sur l'air. De cette façon il se pose doucement a terre. |
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******** Poursuivant ses expériences, l'Aérophile Creusotin a réalisé avec un succès complet des ascensions montées. 26 mètres. Il lui eût été parfaitement possible de monter à une hauteur plus grande, mais procédant méthodiquement, l'association a cru préférable de ne pas atteindre une altitude plus considérable. Le but que l'Aérophile Creu-sotin s'était assigné ce jour ne devait pas dépasser 25 mètres. |
MM. Robert et Pierre Houdart ont tenté de nouvelles ascensions montées le 21 mai dernier. expériences des dimanches précédents. Ils ont pourtant réussi à soulever à plusieurs mètres de hauteur un jeune homme de 15 ans. ******************************** ******** J'ai été l'un des premiers cerfs-volantistes à pratiquer le nouveau sport, si attirant, qui consiste à faire remorquer un canot par un cerf-volant. |
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On fait usage d'un cerf-volant mixte bridé pour voler à une hauteur moyenne. I1 est relié au canot par trois brins NN'M, dont les deux premiers sont fixés de chaque côté du cerf-volant (1). Le troisième brin M est attaché au bas de l'appareil. Les brins NN' sont de même longueur invariable, mais le brin B peut s'allonger au moyen d'un palan, semblable au levier d'un changement de vitesse d'une automobile. Les brins NN' étant toujours de la même longueur, on fait varier l'incidence du cerf-volant par la manoeuvre du levier B et par ce moyen, on règle la vitesse du canot. dévier de la direction du vent et, par suite de diriger le canot hors de la route du vent. |
J'ai pratiqué 1e sport de l'ice-boat sur la glace, mais je vous assure que le flying-boat ce sport né sur les plages de la Méditerranée, dans le beau soleil du midi quoique plus difficile est moins dangereux et plus hygiénique que le premier. ******************************** Pour faire suite à la communication relative à l'indicateur d'angle, parue dans le dernier |
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Construction |
tout est bordé avec une tresse que l'on place à cheval sur le bord du tissu. Les ailerons triangulaires sont seuls ourlés et on coud la tresse à plat sur le bord. |
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brisé : il suffit pour cela de dénouer 4 ficelles! Croisillons ou Traverses. - Les croisillons se composent de 2 roseaux de 3 mètres 30 pour 1a partie supérieure, de 2 autres roseaux de 2m.65 pour la cellule inférieure. A chaque extrémité, on fixe une grosse agrafe de corset. Montage. - Pour monter l'appareil, il suffit de fixer les anneaux de quatre ailerons de l'avant du cerf-volant dans les quatre crochets des croisillons après avoir passé les derniers dans les trous des cellules. On procède d'une façon semblable pour la partie inférieure de l'appareil. Toutefois, afin de pouvoir donner à la toile une constante tension, même après usage, les bois doivent être plus longs que la diagonale d'aileron à aileron, de telle sorte qu'il est à peu près impossible de fixer les anneaux dans les crochets, lorsque le cerf-volant n'a pas été usagé. On remédie à cela en réunissant les anneaux aux agrafes à l'aide d'un morceau de fil fouet. Monté de cette façon, la tension entière du cerf-volant porte sur les huit anneaux des ailerons. Pour les soulager, on réunit les montants aux extrémités des croisillons à l'aide d'une ficelle, qui attachée après le montant et terminée par un cabillot d'une part, vient d'autre part se fixer dans l'estrope d'une autre ficelle attachée après le croisillon. En examinant la figure 7 on se rendra facilement compte de la manoeuvre de montage. En A, sur le montant est ligaturée une cordelette, en L, une autre ficelle est attachée à côté de l'agrafe; l'extrémité de cette dernière forme une estope E tandis due la première est terminée par un cabillot C. En tirant sur la ficelle, on introduit le cabillot C dans l'estrope E; on déplace par ce fait, le montant dans le sens de la flèche, ce qui à pour but de tendre la cellule. On accroche l'aileron sur l'agrafe figurée en B au moyen |
d'une ficelle et on tend l'aileron. ******************************** ARTICLE PREMIER. - Le concours comprendra quatre catégories et sera ouvert à tous les amateurs. Il consistera en : |
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leur demande, les concurrents sont invités à donner la description aussi exacte que possible de leurs appareils et à indiquer dans quelle épreuve ils désirent les faire concourir. Les adhésions devront parvenir au sécréta¬riat de la Mairie de Douai avant le 8 juillet 1911 au soir. ART. 4. - II ne sera accepté que des appa-reils scientifiques, c'est-à-dire ne nécessitant pas l'emploi d'une queue non rigide. Les appareils devront avoir une surface portante d'au moins un mètre carré et demi. Les surfaces portantes seront mesurées selon leurs projections horizontales, l'appareil étant posé à plat sur le sol. La densité des appareils sera calculée selon la formule P/S. Les surfaces portantes seules comprises. ART. 5. - Les appareils devront avoir été construits par les concurrents. Les appareils du commerce seront refusés. ART. 6. - Les concurrents seront tenus, sous peine d'élimination, d'assister à l'exposition des appareils. Cette exposition aura lieu sur le terre-plein de la Grande-Place de Douai, le 14 juillet 1911 de 7 heures du matin à midi. Au cours de cette exposition il sera procédé a la mensuration et à la pesée des appareils. Tous les appareil, devront y être exposés pour 11 heures au plus tard. A l'issue de cette exposition, des cartes d'admission au terrain d'expériences seront délivrées aux concurrents et à leurs aides à raison de un aide par appareil présenté à la fois. Art. 7. - Auront seules accès au terrain les personnes munies desdites cartes. ART. 8. - Le concours aura lieu à la Berce-Gayaux et commencera à 2 heures très précises. Le contrôle pour la catégorie poids soulevés commencera à 3 heures, celui de la catégorie angle à 4 heures et celui de la catégorie porte-amarres à 5 heures. ART. 9. - Les concurrents auront un espace libre de 100 mètres en avant de la ligne de départ et 50 mètres en arrière. ART 10. - Les appareils qui tiendront l'air au premier essai seront comptés comme bon partant et ne pourront être remis à terre. Les concurrents auront droit à trois essais. ART. 11. - Le jury se réserve le droit de faire abattre le ou les appareils qui par leur manque de stabilité pourraient gêner les autres concurrents. ART. 12. - Les décisions du jury sont sans appel. ART. 13. - Le jury et la municipalité de Douai déclinent toute responsabilité pour les |
accidents que pourraient occasionner les concurrents soit à eux-mêmes soit à des tiers. ART. 14. - En cas de mauvais temps ou d'absence de vent le concours sera remis au dimanche suivant et de dimanche en dimanche s'il y a lieu. Toutefois si le vent soufflait en tempête le concours de cerfs-volants porte-amarres aura lieu. Règlement spécial au concours de photographie Article Premier - Les concurrents sont libres de faire enlever leurs appareils photo-graphiques au moyen d'un ou plusieurs cerfs-volants. - Le système de suspension et de déclenchement est laissé à leur choix; toutefois une flamme se déroulant devra signaler le déclenchement de leur appareil. ART. 2. - Un point de vue leur sera désigné et sera le même pour tous, il leur sera indiqué sur le terrain et ce au moyen du plan de Douai, le terrain d'expériences y étant exactement répéré ainsi que la direction du vent. Les vues devront être prises d'une hauteur d'au moins cent mètres. ART. 3. - Les concurrents sont tenus de faire au moins trois clichés d'un format égal ou supérieur à 8 X 8. Ils devront faire parvenir au secrétariat de la Mairie de Douai et ce, dans les huit jours qui suivront la date du concours : 1° trois éprouves libres et non collées de leurs clichés; ces épreuves devront être imprimées sur un papier d'un format supérieur au format de la plaque de façon à présenter sur un fond noir l'image pleine et entière du négatif 2° trois épreuves des mêmes clichés, épreuves montées ou collées. En outre les épreuves libres devront porter au dos la mention du système de suspension et du mode de déclanchement employé du foyer et de la marque de l'objectif, de l'ouverture employée et du temps de pose. ART. 4.- Les épreuves seront jugées 1° d'après l'écartement compris entre le centre du cliché et le point désigné comme centre de la vue à prendre 2° Par leur valeur respective et leur montage. ART. 5. - Les concurrents sont tenus de faire la déclaration, avant le concours, du format de plaques qu'ils emploieront et devront envoyer les épreuves directes de leurs clichés. Il leur est interdit d'envoyer des agrandis-sements ou des réductions. Le Jury se réserve le droit de conserver les épreuves. ART. 6. - La hauteur à laquelle seront prises les vues sera déterminée au moyen de la formule du capitaine Saconney |
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******** Le Club des Planeurs Liégeois. Connaissant l'intérêt que porte votre journal au sport si attrayant du Cerf-Volant, je crois répondre à votre désir en vous informant que plusieurs Liégeois, fervents cerfs-volan-tistes, viennent de fonder à Liège le Club des Planeurs Liégeois, dans le but de favoriser et développer le nouveau sport. |
coeur en saigne douloureusement, mais le blessé transporté à l'ambulance, est vite remis en état de reprendre la lutte, aussi pouvons¬nous dire que Halhin est invincible ! ******************************** |