Rappel du Sommaire du N°21 (cliquez sur les liens pour accès direct à un article) |
3° ANNÉE | N°21 |
AVRIL 1911 |
Rédacteur en chef : G. HOUARD Adresser toute la correspondance à M. l'Administrateur du Cerf-Volant, 32, rue Madame, Paris. ============================================================================================== |
Etudes expérimentales (suite) ---------------- |
Les câbles de cerfs-volants De la solidité des câbles de retenue des cerfs-volants dépend la sécurité des appareils et du personnel élevés dans l'espace. a) Solidité, légèreté. Ces deux qualités sont inséparables car il est toujours facile de faire solide en accumulant de la matière. La solidité n'est donc intéressante que si elle est obtenue sans augmentation de poids. On nomme charge de rupture la charge qui provoque la rupture du câble, la charge de rupture donne donc 1a mesure de la solidité. Il semble a priori que la charge de rupture d'un cordage constitué avec des fils de matière déterminée doive croître pro0portionnellement à sa grosseur. Cette loi n'est pas vérifiée car les câblages successifs, que subit le cordage au fur et à mesure que son diamètre augmente, diminuent la résistance. De même dans les gros cordages munis d'une âme, celle-ci ne travaillant pas dans les mêmes conditions que les brins |
extérieurs, la résistance est diminuée. Le tableau ci-dessous fait ressortir la décroissance et la résistance des cordages lorsque l'on augmente le diamètre. RÉSISTANCE DES CORDAGES 1re remarque: Les cordes de soie sont les cor-dages les plus résistants et les plus légers, leur prix trop élevé en interdit seul l'usage. 2e remarque: La soie mise à part il est avantageux de choisir pour la manoeuvre des cerfs-volants : 1°-Des cordages en chanvre de première qualité jusqu'au poids de 5 grammes le mètre. Pour un tel poids la résistance est égale à 125 kilogrammes. 2°-Des cordages (ou petits câbles) d'acier pour les poids dépassant 5 grammes le mètre courant. |
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Toutefois en raison de la grande différence de résistance entre les chanvres de première et de deuxième qualité et la facilité avec laquelle on peut être trompé sur cette qualité (à moins d'exiger des essais de réception), en raison d'autre part de la diminution rapide de résistance du chanvre avec l'usure et l'action des intempéries nous conseillons vivement de ne jamais utiliser pour des essais importants (élévation de surcharges) d'autres cordages que les petits câbles d'acier. b) Souplesse. La souplesse est fonction de la matière em-ployée, la supériorité à ce point de vue appar-tient au coton et à la ramie.
La soie et le coton sont les textiles les moins facilement altérables par les intem-péries. Le goudronnage et le suiffage remédient, tout au moins en ce qui concerne le chanvre, au défaut d'inaltérabilité de ce textile. Mais cette opération augmente le poids et diminue la solidité et la souplesse. |
fait au moment de l'enroulement, en frottant légèrement le câble avec un linge à peine gras. RENSEIGNEMENTS DIVERS SUR LES CORDAGES Choix d'un cordage en chanvre. Le choix d'un cordage pour la confection d'un agrès dépend du coefficient de sécurité que l'on s'impose. |
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1er exemple. - Confection d'une suspension. Lovage des cordes en chanvre. Les ficelles doivent toujours être enroulées sur un touret ou bien sur deux barres en croix; les cordeaux et les cordes doivent toujours être lovés en « meules ". Conservation des cordages en chanvre. Les cordages en chanvre doivent toujours être conservés à l'abri des intempéries, dans un local frais sans humidité. Lorsqu'un cordage en chanvre a été mouillé, il faut le laisser se sécher entièrement allongé avant de l'enrouler définitivement sur son touret. Choix d'un cordage d'acier. Un cordage d'acier doit être choisi résistant et léger. Ces conditions sont obtenues dans les cordages indiqués ci-dessus par le choix de l'acier employé. Le métal de très haute résis-tance doit présenter une charge à la rupture d'environ 230 kilogrammes le millimètre carré. |
Le câble doit être souple, il convient d'uti-liser pour cela, à résistance égale, les câbles ayant le plus grand nombre de fils. Enfin le câble doit être parfaitement galvanisé et les fils ne doivent présenter aucune solution de discontinuité. (Tout fil doit s'étendre d'un bout à l'autre du câble sans aucune interruption). Bien entendu le câble ne doit présenter ni épissure, ni raccord d'aucune sorte. Tout câble raccordé constitue un danger, il doit être rejeté impitoyablement.
Coefficient de sécurité. Au point de vue de la sécurité, la résistance d'un cordage doit être prise égale à environ six fois la résistance nécessaire, le coef-ficient théorique d'emploi de l'acier, est le coefficient 10). Ainsi pour élever un observa-teur aux grandes altitudes 700 mètres (traction 600 kilogrammes) il faut un câble résistant à 3.600 kilogrammes. Lovage d'un câble d'acier. Les câbles d'acier doivent toujours être enroulés soigneusement sur un touret. |
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Renseignements divers sur les ---------------------------------------------- | Conservation d'un câble d'acier. Les câbles d'acier sont conservés à l'abri de l'humidité. On les graisse légèrementcomme il a été dit au moyen de l'huile de lin. Enfin, il faut éviter de laisser trainer le câble sur le sol car le frottement enlève la couche protectrice déposée par galvanisation. ******************************** Les nouveaux appareils Multicellulaire B.I.M. Nous avons construit un multicellulaire à ailerons qui nous a donné de bons résultats, comme angle, traction et planement. |
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Cousons en O (fig. 1) en haut et en bas de chaque cellule, un ruban de 22 centimètres de long, reliant le coin de chaque cellule. En prenant un centimètre de chaque côté pour la couture, il reste 20 centimètres d'un coin de cellule à l'autre. Nous avons maintenant la figure 2 où les rubans sont représentés par des pointillés. Prenons maintenant quatre triangles de sapin de 1m.40 X 0m.015 X 0m.010 et clouons dessus les trois rangées de cellules aux points A, B, C, D (fig. 2). La première rangée est clouée à 0m.015 de l'extrémité des tringles, le haut de
la seconde à 0m.46 du bas de la première et la troisième à 0m.015 du bas des tringles. |
tringle où se trouve la bride et sur la tringle opposée. ******************************** A l'heure où, avec le cerf-volant moderne, on peut sonder les plus hautes régions de l'at-mosphère, photographier, depuis la nue, des zones de terrain de plusieurs kilomètres de rayon, communiquer par signaux à de très grandes distances, lancer depuis la côte une amarre à des naufragés, élever enfin un ob-servateur à plusieurs centaines de pieds de hauteur, il serait peut-être opportun d'émettre quelques prophéties sur le brillant avenir semblant réservé à ce merveilleux appareil aérien. je ne parlerai toutefois, dans cet art- |
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ticle, que du cerf-volant monté, car c'est sur-tout ce mode d'application qui me paraît sus-ceptible d'intéresser sérieusement les foules et de contribuer le plus à sa renommée univer-selle. De nombreux clubs cerfs-volantistes se sont organisés sur divers points du pays et, grâce à leur intelligente activité, certains sont déjà pourvus d'un matériel d'ascension des mieux conditionnés et prêts à donner la preuve de leur parfait fonctionnement. Dès les premiers souffles printaniers de l'année courante, nous allons donc assister à des expériences et con-cours interclubs de cerfs-volants montés qui permettront de nous fixer définitivement sur le type de planeur et sur le système d'attelage convenant le mieux à l'enlèvement d'un aéro-naute. Ces premières démonstrations auront également le précieux avantage de convaincre le public, comptant encore beaucoup de scep-tiques, de rieurs ou d'indifférents, que ce mode original d'ascension est essentiellement sportif et, ce qui est infiniment appréciable, réalisable à peu de frais et dans des condi-tions de sécurité absolue. Alors, j'ai la con-viction sincère qu'il se produira un véritable engouement pour cette sorte de promenade en «bac aérien», et, dans les régions favorisées par le vent, chacun voudra goûter curieusement au plaisir de se faire remorquer dans les airs par ces prestigieuses petites machines vo-lantes. Certes; ceux qui ont véritablement la pas-sion du sport, ne manqueront pas de trouver dans cet exercice aérien des sensations inédites et charmantes. Qu'une légère brise vienne à courber la cime des grands arbres ou à faire osciller l'aiguille d'un anénomètre, on les verra se diriger en hâte vers les hangars. En un tour de main les équipes exercées auront monté, accouplé, relié au maître-câble et lancé au vent les «brochettes volantes» de leurs oiseaux artificiels. Puis, le pilote, après le définitif «Lâchez-tout» n'aura plus qu'à se laisser glisser le long du rail aérien, bercé délicieusement par les invisibles ondes d'une atmosphère troublée..... Une fois tout là-haut, parmi la ouate mouvante des nuages, le sol, d'où il s'est audacieusement évadé, déroulera à ses yeux émerveillés, la magnificence de ses panoramas infinis. Pendant ce temps, la brise soufflera dans les agrés avec un bruit grave d'une curieuse et profonde mélancolie. Parfois même, sous une poussée brutale du fluide, les voiles des appareils déflagreront, avec un claquement peu rassurant, et notre voyageur aérien, se sentant dans l'isolement absolu, suspendu et balancé entre ciel et terre, au fond d'un étroit panier d'osier, éprouvera un sentiment d'irrésistible inquiétude lui |
laissant comprendre que les ascensions en cerf-volant, loin d'être banales et monotones, prennent au contraire les proportions de véritables prouesses sportives pleines de sub-tiles émotions et de délicieux enchantements... Telles seront les ascensions des sportsmen désireux, uniquement, d'éprouver une sensation nouvelle. Voyons maintenant ce que seront les ascensions de service, celles qui auront pour but la meilleure utilisation de l'observatoire aérien en vue des opérations de guerre. Car, ne l'oublions pas, le cerf-volant monté, tout comme le ballon captif, dont il sera l'indispensable complément, deviendra un élément important de nos victoires futures. Dès le temps de paix, nos armées apprendront à en tirer parti. Au cours des grandes manoeuvres, les officiers et sous-officiers d'aérostiers, à tour de rôle, monteront dans la nacelle de leur train de cerfs-volants et y resteront en ob-servation. Fouillant les environs avec leurs yeux puis avec la lunette, ils chercheront à découvrir du haut de leur observatoire, les troupes en marche, à discerner la nature de leurs opérations. Quand ils les auront trouvées, ils reporteront leurs emplacements sur la carte, décriront dans un rapport ce qu'ils auront vu, ce qu'ils supposent, et en comparant ces renseignements avec la réalité des faits, leurs supérieurs pourront se rendre compte de leur degré d'habileté entant qu'ob-servateurs. Si l'on ajoute à cela que la vigie militaire pourra depuis la nacelle photo-graphier les positions de l'ennemi, se tenir constamment en communication télephonique avec ses chefs, par l'intermédiaire du câble de retenue, on voit d'ici tous les services signa-lés que le cerf-volant monté est susceptible de rendre au point de vue de la défense nationale. Comme on le voit, les vertus de ces appa-reils promettent de devenir si multiples et si variées que je ne crois pas m'être beaucoup engagé en leur prédisant la plus brillante des destinées. Et maintenant, pour terminer cet article, je dis aux lecteurs cerfs-volantistes: « Groupez-vous sans cesse ! Multipliez vos clubs par tout le pays ! et poursuivez avec plus de courage, de confiance et d'ardeur que jamais vos intéressantes études aériennes car, retenez bien ceci, vos gracieux oiseaux de toile légère commencent déjà à voir poindre dans le ciel clair, où ils flottent ignorés depuis tant d'annees, l'aurore de leur popularité et de leur gloire, et il n'ap-partient qu'à vous, ouvriers de la première heure, de hâter par de nouveaux et laborieux efforts, la réalisation prochaine de cette sublime et touchante apothéose... » Marcel VIVENT. |
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Dispositif de porte-amarres ******** M. J.Lecornu, dans son très intéressant livre sur les « Cerfs-Volants », décrit claire-ment le dispositif de M. Wenz pour établir un va-et-vient entre deux points séparés par des obstacles infranchissables ou supposé tels. |
Monocellulaire et décentré ******** Dans le numéro de janvier dernier, M. Pujo, par un article très clair et très documenté, remet au point la discussion, fort courtoise d'ailleurs, engagée entre le décentré et le monocellulaire. |
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par vent faible et régulier, peut piquer par grand vent et sous l'action des rafales. Mais, si M. Pujo veut bien se reporter à l'article, dans lequel, pour la première fois, nous avons donné la description du monocellulaire (no 9 du Cerf-Volant), il verra que loin de nier ce piquage de l'appareil nous avons insisté sur sa particularité de vol à voile : ce vol à voile est une preuve de la bonne utilisation des filets d'air, se traduisant par une pro-pulsion. Au surplus, loin de nous la pensée que le monocellulaire soit un appareil supérieur aux autres. Nous l'avons présenté comme un appareil d'angle, et il l'a prouvé maintes fois, en particulier au concours de Saint-Omer, où, par vent de 7 mètres à la seconde, il fit 65° d'angle, avec 300 mètres d'une corde un peu trop forte pour lui. Nous sommes donc, en définitive, d'accord avec M. Pujo sur la plupart des points qui semblaient nous séparer : de même nous remercions M. Pujo de nous avoir fait con-naître des documents que nous ignorions, ayant trait à l'origine japonaise du monocellulaire. La discussion entre le monocellulaire et le décentré est donc close. Mais l'on a dit sou-vent que de la discussion jaillissait la lumière. Voyons donc comment nous avons pu mettre à profit les enseignements que nous avons tirés de celle-ci : Nous nous sommes posés le problème suivant : construire un appareil réunissant à la fois les qualités du décentré (stabilité, solidité, traction), et celles du monocellulaire (sim-plicité, légèreté, bel angle). Nous n'osons affirmer que nous y sommes parvenus, mais nous sommes certains d'avoir fait un pas sensible dans cette voie. ***** Une cellule peut être stable; à plus forte raison, deux le seront-elles sûrement. Notre appareil aura donc deux cellules. Un écartement entre les deux cellules, c'est à-dire un empattement, est nuisible à l'angle: |
nos deux cellules seront donc rapprochées l'une de l'autre de telle sorte qu'il n'y ait pas d'empattement. La bonne utilisation des filets d'air veut que les cellules ne soient pas situées sur le même axe (fig.1). Nos cellules seront donc décentrées (fig.2). Enfin les ailes triangulaires, de dimensions réduites, diminuent la densité de l'appareil sans nuire à sa solidité : notre planeur pos-sédera deux ailes triangulaires. I1 est facile à tout cerf-volantiste de re-constituer, d'après ces quelques principes, un appareil semblable à celui que nous avons construit et expérimenté. Au surplus, les figures (3 et 4) qui accom-pagnent cet article, en faciliteront beaucoup la compréhension. - Voici les caractéristiques de l'appareil : Planeur décentré à ailes : hauteur et pro-fondeur : 1m.60; envergure 3m.60; surface portante, 5m2.76; surface directrice, 2m2.56; poids 3 kg.400; densité 0,590. Les deux cellules sont rectangulaires, de 1m.20 d'envergure et de 0m.80 de profondeur et d'écartement des plans. Elles sont disposées de façon que le plan supérieur de la cellule arrière fasse immédiatement suite au plan inférieur de la cellule avant. Dans ce but, ces deux plans sont fixés sur deux mêmes longerons, en sapin rond de 15 millimètres, qui traversent l'appareil dans toute sa longueur. Sur ces mêmes longerons sont fixées les ailes triangulaires, de 1m.60 de hauteur et 1m.20 de |
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large, maintenues rigides par une vergue en roseau ligaturé. La tension des cellules est obtenue au moyen de quatre croisillons fourchus, en sapin de 20 X 8 millimètres. Un haubannage en ficelle fait de l'ensemble un bloc compact.
Cet appareil a été essayé pour la première fois le 19 février, à Dunkerque sur un champ de manoeuvres, d'environ 200 mètres de long sur 75 de large, entouré de hautes maisons et de grands arbres, - véritable cuvette où les tourbillons succèdent aux « trous d'air » (vent descendant, qui plus d'une fois nous a plaqué à terre de très stables Hargraves.) |
d'une pierre : seul un croisillon fut cassé. I1 est à remarquer qu'un tel appareil serait encore meilleur s'il était construit oblique-ment. Sa densité (0.590) pourrait être diminuée en adoptant le montage Cody, en profitant les croisillons, ou en employant des matériaux de choix. |
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directeur, si ce n'est chaque surface portante qui en fait un peu fonction par sa position oblique. ******************************** Les Plans décalés ******** Dans le dernier numéro du Cerf-Volant, M. Pierre Poirier soulève la question des plans décalés et des courbures des toiles. |
ailes planes d'un petit Hargrave droit de même surface, qui fournit une traction supérieure. ******************************** Les épreuves de cerfs-volants ******** Concours de l'Avia-Club d'Antony |
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II décolla facilement avec 30 mètres de cadre et nous donnâmes exactement 870 mètres en 17 minutes. Après un temps d'arrêt, une traction de 38 kilogrammes avait été enregistrée au dynamomètre. Les 870 mètres de câble ne faisaient qu'une courbe à peine sensible. Mais le câble se rom-pit à 30 mètres de l'appareil, qui mit un quart d'heure à disparaître à l'horizon sur la lisière des bois. A ce moment il avait parcouru 4km.800. II pouvait être à 500 mètres de haut, l'angle étant de 70° avec l'horizontale. Enfin, après une heure de recherches, mon ami, M. Jahier, le retrouva intact dans les bois de Maisonfort. Pendant ce temps, je lançais sur un câble plus gros trois appareils de forme différente. Ils parvinrent à 75 mètres du treuil à enlever un enfant de 10 ans qui pouvait peser de 30 à 40 kilogramrnes. René JEAN (Orléans). ***** Frein pour treuil. - Je fais du cerf-volant, et je possède comme tous ceux qui pratiquent ce sport, un treuil. Ce treuil était muni d'un frein à bande que l'on serrait au moyen d'un levier, levier qu'il fallait continuellement maintenir lorsque l'on avait déroulé une longueur de câble suffisante. Cela m'a amené, par la suite, à combiner le dispositif de frein que je vous décris ici. Etant donné que l'on ne déroule de la corde que par intermittences et qu'entre chaque déroulement le frein doit être serré, de plus, |
le frein devant se freiner dans un sens et non dans un autre et qu'il doit être d'autant plus énergique que la traction exercée sur le câble est plus forte, j'ai été amené à imaginer le dispositif suivant. A B est le levier de frein pivotant sur le point C.
D est la lame d'acier du frein. Cette lame est attachée aux points E et B. Il est donc facile de concevoir que si l'on déroule de la corde dans le sens indiqué par les flèches, le frein se serrera d'autant plus que la traction sera plus forte et qu'il sera impossible au frein de se desserrer de lui-même, tout l'effort de traction se transmettant au point E et une partie de cet effort s'exerçant surtout sur B. Pour desserrer le frein, il suffira de pousser le levier vers F. GEO MATI (Douai). ***** Détermination du centre de poussée. - Voulant essayer de faire de la photographie aérienne, je construis en ce moment un cerf-volant Potter à ailes qui, je crois, me donnera de la traction et un angle assez appréciable. La construction n'est rien à faire ce qui est plus difficile c'est je crois, de trouver le centre de pression. J'ai bien consulté le livre de M. Lecornu qui, page 16, donne le moyen de le trouver par la formule de Joessel. Mais cette formule est donnée pour un cerf-volant monoplan ayant même largeur au bord d'attaque qu'au bord postérieur. Le mien n'est pas dans ce cas. Je vais vous en faire un petit croquis coté qui vous fera mieux comprendre. Vous voudrez donc bien me dire par la voix de votre journal si mon appareil a des défauts ainsi que la manière de trouver le centre de pression, mon appareil s'équilibrant à 27°. M. HENRY (troyes) |
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Les ascensions en cerfs-volants. - Je vais vous renseigner au sujet des ascensions que j'ai faites avec mon ami et qui se terminèrent par une chute heureusement sans gravité. Nous voulions à toute fin goûter le plaisir que l'on éprouve de se voir suspendu entre ciel et terre et pour cela nous avons construit des cerfs-volants Hargrave à ailes de 6mq.50 de surface, il y en avait 8. Notre système de suspension était fixe, il consistait en une barre de bois attachée non loin du dernier cerf, la nacelle était plutôt rudimentaire : une balançoire ayant un dossier et un marchepieds. Ce système était léger. Comme câble nous avions une forte corde tressée sem-blable à celle employée pour les stores. Le train des 8 cerfs-volants pouvait enlever par un fort vent, un homme. Nos premières ascensions eurent du succès, ils enlevèrent d'abord des poids lourds qui allèrent jusqu'à 60 kilogrammes, enfin nous nous décidâmes à monter; comme étant le plus léger, j'y allais le premier. La nacelle étant retenue à la terre par une corde, je m'élevai à 30 mètres environ. Puis les ascensions devinrent plus nombreuses et le record de hauteur fut de 70 mètres, puis il y eut l'accident que vous avez relaté. Le dynanomètre s'étant rompu, il en résulta une secousse brusque qui fit rompre le cable du cerf-volant de tête et tout le train s'inclinant sur la droite décrivit une vaste courbe et vint se briser sur la terre. Par bonheur la nacelle butta contre le talus d'un fossé et se détacha, le pilote en fut quitte pour quelques égrati-gnures et un bain dans la vase ! Puis mon ami quitta Orléans et ce n'est plus qu'à de longs intervalles que je le vois. J'ignore s'il continue toujours le cerf-volant, quant à moi j'en suis devenu un adepte passionné. J'ai fait de bonnes expériences de sauvetage en Loire, et au beau temps, à mes moments de libres, je vais essayer le cerf-volant météoro-logique je compte au mois de mai posséder 8.000 mètres de câble. RENÉ JEAN (Orléans). ******************************** LES MODÈLES D'AÉROPLANES ******** Le petit modèle d'aéroplane est évidemment une question à l'ordre du jour. Pas de jardin public où l'on ne voie des enfants s'amuser à se lancer de légers avions. Pas d'ingénieur qui n'ait expérimenté, en petit, le nouveau dispositif de stabilité ou de propulsion qu'il inventa. |
Or, à ce point de vue, l'avion de commerce est un objet déplorable. Ridiculement simplifié, n'ayant, la plupart du temps, pas de gouvernails, surtout, volant sans angle d'in-cidence, ce n'est à proprement parler qu'un hélicoptère à axe horizontal. C'est à de tels appareils seulement que l'on peut demander de ces prouesses effarantes, qui n'ont au point de vue science aucun résultat. Monter en quelques mètres à cinq mètres de haut, c'est bien là du véritable hélicoptère puisqu'un appareil sérieusement étudié deman-derait une cinquantaine de mètres de vol pour atteindre ce résultat. De même ces constructions habilement allégées, ces caoutchoucs tordus à refus, ces hélices extra-légères, tout cela avec le seul but : aller loin. Nous croyons, nous, au contraire, qu'un véritable modèle d'études n'a besoin que de s'envoler franchement, de fournir un vol stable et d'atterrir correctement. Nous ne nous occupons ni de la hauteur ni de la distance, puisque, entre le départ et l'atterrissage, il est rationnel d'intercaler par la pensée un certain temps où le moteur donnant à pleine puissance, le modèle continuerait à s'élever, et nous croyons pouvoir affirmer qu'un modèle qui a couvert 20 mètres d'un vol stable, en couvrira 200 si son moteur veut bien le porter jusque-là. C'est en nous basant sur tous ces principes que nous avons construit l'intéressant modèle que nous décrivons ici. L'appareil se rapproche assez bien comme aspect du monoplan Antoinette. II est d'ail-leurs équilibré, comme lui, sur le châssis porteur. Il est construit avec les matériaux les plus simples. A part l'hélice et les roues, nous avons tenu à tout faire par nous-même. L'ap-pareil en somme se compose uniquement de bois, de colle, de fil et de papier léger. Malgré ces matériaux que l'on pourrait qualifier de rudimentaires, si l'on ne réfléchissait que l'aluminium est inférieur en légèreté et en force à certains bois, notre appareil est très léger (127 gr.) très vite et très solide. Une construction rationnelle nous a permis d'établir un modèle qui s'enlève en 1m.10, vole avec une grande stabilité et une grande vitesse et surtout atterrit correctement. (A suivre) A. L. ICKS ******************************** PETITE CORRESPONDANCE ******** M. Massamy. - Je serais reconnaissant à M. de Massamy, de Budapest, de bien vouloir me rappeler son adresse. Remerciements sincères. |
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------------------------- ASSOCIATION POUR L'ENCOURAGEMENT AUX ETUDES EXPERIMENTALES DES CERFS-VOLANTS ------------------------- Siège Social : 10 Place de la Bastille , Paris(XI°) Parc d'Expériences : Issy-les-Moulineaux =============================================================================================== |
Sur la Proposition de l'un des membres de son Comité de direction la « Ligue Francaise du Cerf-Volant » vient d'établir des feuilles d'expériences destinées à réunir les résultais obtenus par les amateurs de cerfs-volants. Comme suite au voeu émis par le Congrès Aéronautique de 1900, ces bulletins, dont le premier tirage a été de 10.000 exemplaires, sont tenus à la disposition de tous les cerfs-volantistes, qui en feront la demande au siège social de la « Ligue Française du Cerf-Volant " 10, place de la Bastille, à Paris. |
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CONVOCATIONS Jeudi 13 Avril : Réunion du bureau. Les réunions, cours et conférences de la Ligue Française du Cerf-Volant ont lieu, Salle du Tambour, 10, Place de la Bastille à 8 h.1/2 du soir. ===================== Concours de printemps Le concours de printemps, organisé par la Ligue Française du Cerf-Volant, a eu lieu le dimanche 2 avril dernier, devant un grand nom-bre de spectateurs, qui suivirent avec intérêt les diverses phases de l'épreuve. Etant donnée la faible vitesse du vent, les principaux appareils engagés, dont la densité était supérieure à 0.7 n'ont pu montrer leurs qua-lités et sur trente et un concurrents, un seul, M. Pierre Poirier, de l'Avia-Club d'Antony, a réussi à remplir les conditions imposées. |
***** ARTICLE PREMIER.- Un prix de 25 francs est créé par Mme Marcet, membre honoraire de la Ligue Française du Cerf-Volant. II pourra être disputé à partir du jour de la publication du présent règlement jusqu'au 31 décembre 1911. |
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neaux ou de Vincennes, au choix du concurrent. ******** Le comité de direction technique qui compte dans ses membres : MM. Emile Wenz, capitaine Saconney, Arthur Batut, etc., vient de recevoir une nouvelle et précieuse adhésion : celle de M.R.Aubry, vice-président de l'Aéronautique-Club de France. ******** La séance est ouverte à 9 heures par la lecture du procès-verbal de la précédente réunion. ******** La séance est ouverte par la lecture du procès-verbal et de la correspondance. |
M. Roger Aubry met à la disposition de la Ligue une somme de 100 francs. A la suite de différents rapports, la Ligue Française du Cerf-Volant décide d'étudier la possibilité de changer le lieu du champ d'expériences. Les membres présents adoptent le projet du règlement du Prix Marcet, après y avoir apporté quelques modifications. ******** La ligue Française du Cerf-Volant a tenu le 4 avril son assemblée bi-mensuelle, au siège so-cial, 10, place de la Bastille. ******************************** Sociétés affiliées ===================== Ligue Stéphanoise du Cerf-Volant. |