Biographie
Internationale
des Pionniers du Cerf-Volant
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Ils ont
tous participé à un moment de leur vie à la découverte
de nouveau concept sur le cerf-volant ou à l’amélioration
de cerfs-volants existants. Certains y ont même consacré
toute leur vie. Ils viennent tous de pays, de cultures et d’univers
différents, mais cette passion les a fait se croiser, se rapprocher
ou au contraire s’affronter. Ils étaient physicien, savant,
photographe, mathématicien, avocat ou dessinateur mais tous ont
eu une passion commune : le cerf-volant.
Cette biographie n’est pas exhaustive, et si vous avez des informations
sur un personnage que nous avons oublié, n’hésitez
pas à nous les communiquer, nous enrichirons cette base pour
la connaissance et le plaisir de tous. Merci de votre collaboration. |
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Petrus
Van
MUSSCHENBROCK
(1692-1761)
Van Musschenbrock
est né 14 mars 1692 à Leyde (Hollande), dans une famille
de fabricant d'instruments scientifiques (pompes, microscopes, et
télescopes) ce qui peut expliquer en partie son intérêt
pour la science. Il étudie à l'université de
Leyde où il sera diplômé, en 1715, en médecine
puis en physique.
Il part en Angleterre en 1717 et rencontre Isaac Newton. En 1719,
de retour en Hollande, il devient professeur de physique et de mathématiques
et donne des conférences aux universités de Duesberg,
d'Utrecht et de Leyde. |
Il invente la bouteille de Leyde, premier
condensateur électrique qui permet de stocker l'énergie
électrique. Sur les pas de benjamin Franklin, Musschenbrock
constate que les phénomènes électriques sont
d'autant plus intenses que le cerf-volant est à une grande
altitude. En 1734, Il devient membre de l'Académie Française
des Sciences. Il a apporté sa contributions dans le magnétisme
et la cohésion des corps et a inventé le pyromètre.
Il meurt à Leyde le 19 septembre 1761.
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Benjamin
FRANKLIN
(1706-1790)
Né
à Boston en 1706. Il est le dernier d'une famille de 17 enfants.
Dès l'âge de 12 ans, il assiste son frère James,
imprimeur à Boston. A 17 ans, il s'installe à Philadelphie
où il est embauché comme apprenti imprimeur. En quelques
années, il se marie et fonde sa propre imprimerie.
En 1729, il fait l'acquisition d'un journal, "la
Gazette de Pennsylvanie". 1743, il fonde la Junte, groupe
de discussion libre pour débattre de sujets philosophiques.
Il crée la 1ère bibliothèque publique. Élu
à l'Assemblée de Pennsylvanie en 1747, Franklin y fait
adopter de nombreuses mesures pour le bien public, telles que la fondation
de collèges et d'hôpitaux, la création d'une milice
et d'un corps de sapeurs-pompiers. |
Étudiant
les phénomènes électriques, il découvre
le rôle des isolants et démontre
que la foudre est de l'électricité, à l'aide
d'un cerf-volant, en 1752. Il est également
l'inventeur du paratonnerre. Enfin, il est aussi un chercheur pionnier
dans le domaine météorologique. En 1776, il préside
la Convention Constitutionnelle de Philadelphie. Il est l'un des auteurs
de la Déclaration d'Indépendance.
Chargé de solliciter l'aide de la France, Franklin se rend
à Paris où il rencontre Louis XVI et Turgot, mais aussi
Robespierre et Danton. Soutenu par La Fayette, il conclut en 1778
un traité d'amitié entre la France et les Etats-Unis.
De retour aux Etats-Unis, il est élu de nouveau Président
de l'Etat de Pennsylvanie pour trois ans. Durant ses dernières
années, il est un fervent défenseur de l'abolition de
l'esclavage. Il participe aussi à la rédaction de la
Constitution des Etats-Unis en 1787. Il meurt à Philadephie
le 17 avril 1790, à l'âge de 84 ans.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant : |
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Jacques
de ROMAS
(1713-1776)
Ce savant
du siècle des Lumières est né à Nérac
le 13 octobre 1713. Tout en remplissant des fonctions de magistrat,
il s'adonne avec passion à son goût pour les sciences.
En 1750, il invente un instrument appelé "brontomètre"
qui devrait préserver de la foudre.
Le 12 juillet 1752, dans une lettre à l'Académie de
Bordeaux, il rend compte de ses observations sur l'électricité
obtenue avec une barre isolée et exposée à l'air
en temps d'orage. Le premier, il utilise les
cerfs-volants électriques et fait de nombreuses expériences
à Clairac et à Mézin. Première expérience
publique le 14 mai 1753. |
A l'aide d'un excitateur, dont il est l'inventeur, il obtient des
arcs électriques de plus de trois mètres de longueur.
On sait aujourd'hui que cela représente plusieurs millions
de volts. Ses résultats, bien que plus tardifs, sont plus probants
que ceux de Benjamin Franklin et ont un grand retentissement en Europe.
Deuxième expérience et succès triomphal le 7
juin 1756. L'histoire n'a hélas pas retenu
son nom mais celui de Benjamin Franklin. Puis il devient membre
de l'Académie des Sciences de Paris en 1764. Romas finit ses
jours à Nérac et s'éteint le 21 janvier 1776.
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Sir
George CAYLEY (1773-1857)
Né
à Scarborough. Aristocrate anglais et inventeur, George Cayley
est considéré par les Britannique comme le "père
de l'aviation". Il s'intéresse au vol en 1796,
et se penche scientifiquement sur les questions d'aérodynamiques.
En 1799, il fait graver sur un disque d'argent la composition des
forces (traction, traînée, portance, poids) qui montrent
sa parfaite compréhension des problèmes posés.
En 1808, s'appuyant sur la voilure du cerf-volant
poire, il construit plusieurs engins qu'il baptise aéroplanes.
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Il inspire, dans les années 1840, les pionniers Stringfellow
et Henson qui envisagent de construire le premier appareil à
propulsion par vapeur, mais n'eurent jamais les fonds nécessaires.
Sir George Cayley passe 50 ans de sa vie à dessiner des planeurs
et à 80 ans il voit son rêve se réaliser quand
il persuade son cocher de monter dans un planeur en forme de baignoire
qu'il lance du haut d'une colline. Ce serviteur anonyme, premier pilote
de planeur au monde, démissionne aussitôt après
cette expérience.
Sir George Cayley détermine la configuration de base des avions
modernes, et prédit le développement de l'hélice
associée à un moteur à combustion interne. Il
s'éteint à Brompton en 1857.
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Jean
Daniel COLLADON
(1802-1893)
Né
à Genève, le 15 décembre 1802. Docteur en droit
et ingénieur, il est issu d'une famille réfugiée
à Genève depuis 1550 pour avoir embrassé la Réforme.
A 25 ans, il remporte à Paris le Grand Prix de l'Académie
des Sciences grâce à son "Mémoire
sur la compression des liquides et la vitesse du son dans l'eau".
Des mesures de la vitesse du son dans l'eau lui donneront l'idée
de sonder la profondeur des mers par échographie et celle d'établir
des signaux acoustiques entre navires. De 1829 à 1839, il occupe
la chaire de mécanique à l'Ecole centrale des arts et
manufactures de Paris. |
Il
est ensuite rappelé à Genève où l'on vient
de créer pour lui une chaire de mécanique à l'Académie.
En 1843, il organise l'éclairage de la
ville au gaz. C'est également lui qui invente le photomètre
et le dynamomètre et qui a l'idée
d'utiliser l'air comprimé pour le creusement des longs tunnels.
Malgré une démonstration réussie à Etrembières
(Haute-Savoie, 1857) et de nombreuses démarches, il lui faudra
attendre le percement du Gothard en 1872 pour que Louis Favre fasse
appel à lui comme ingénieur-conseil, chargé en
particulier de la fourniture de l'air comprimé. Très
sollicité comme ingénieur gazier, Colladon a dirigé
la construction de l'usine de Naples (1862). Membre correspondant
de l'Institut de France, il publie de nombreux ouvrages scientifiques.
Sous des aspects scientifiques et sérieux,
il aime bien la plaisanterie et décide de faire monter dans
le ciel un mannequin de la grandeur d'un homme, assis sur
une chaise et tracté par un cerf-volant.
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Jean-Marie
LE BRIS (1817-1872)
Né
à Concarneau en 1817. Marin breton, il passe presque toute
sa vie sur l'eau, il a une formation théorique assez poussée
qui lui permet d'obtenir en 1843 à Lorient, un brevet de maître
de cabotage qui nécessitait de bonnes connaissances mathématiques
et techniques. il
découvre le vol en voyant planer les oiseaux de mer dans les
matures des navires.
Son premier appareil, appelé "Albatros"
vole à Tréfeuntec (Finistère) en décembre
1856, tiré par un cheval. Le Bris tente ensuite une nouvelle
expérience de vol plané depuis une hauteur, mais l'appareil
tombe brutalement, blessant l'aviateur à la jambe. Il est donc
le premier homme à s'être élevé au dessus
de son point de départ.
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Le brevet déposé en mars 1857 montre un monoplan
aux ailes mobiles, capable de se diriger dans les airs. Reprenant
les essais d'un second appareil en 1868 à Brest, avec cette
fois le soutien de la marine impériale, Le Bris voulut décoller
par la seule force du vent, au port de
commerce, puis ensuite à l'intérieur du Polygone la
Marine, loin du public, mais sans grands succès. L'appareil
fut détruit, Le Bris n'était pas à bord, mais
cette fois il n'avait plus l'argent pour reconstruire.
Engagé volontaire dans l'Armée de Bretagne en 1870,
il devient chef de corps-francs, puis à son retour, policier
municipal à Douarnenez. Frappé à la sortie d'un
bal par des hommes ivres, il meurt des suites de ses blessures en
1872.
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Octave
CHANUTE
(1832-1910)
Ce pionnier
est assez peu connu des Français, il a pourtant joué
un rôle déterminant dans l'invention de l'aviation. Né
en France (Paris) en 1832, il arrive en Amérique avec sa famille
à l'âge de six ans. Il travaille de nombreuses années
pour les chemins de fer. Ce n'est qu'à 60 ans qu'il commence
à s'intéresser à l' aviation.
En 1894 il publie un ouvrage d'une grande importance (Progress
in flying machines - Les progrès des machines volantes)
grâce à toutes les données des expériences
récentes sur le "plus lourd que l'air" (en particulier
celles de Lilienthal) qu'il a réunies. |
De 1895 à 1897 avec l'aide de A. Herring il construit plusieurs
planeurs. Il est surtout un lien important entre les pionniers américains
(en particuliers les Wright) et les Européens (Ferber, Santos-Dumont
etc…). Octave Chanute crée, en 1896 à Boston,
une fondation pour l'étude du
Cerf-volant. En 1903 il vient en France présenter
l'état de ses travaux devant la commission internationale aéronautique
et l'Aéro-club de France et en profite pour rencontrer Ferber
à Nice. Chanute est considéré comme le documentaliste
et l'informateur de l'aviation naissante. Il réalise également
quelques planeurs, mais ce sont ses travaux théoriques qui
lui ont valu d'être reconnu comme un expert incontournable pour
l'époque dans le domaine aéronautique. Il décède
à Chicago en 1910 .
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Otto
LILLIENTHAL (1841-1896)
Né
à Anklam, en 1841. Pionnier allemand, Lilienthal commence ses
travaux en s'intéressant aux cerfs-
volants et aux ornitoptères
(ailes battantes). Il épouse en 1878 Agnes Fischer, fille d'un
mineur. Ingénieur, constructeur de machines à vapeur,
il s'intéresse à l'aérodynamique de manière
scientifique à partir de 1886, aidé par son frère
Gustav.
Il est le premier à démontrer l'avantage des surfaces
courbes pour les ailes d'avion et en 1889 il publie un livre :"Le
vol des oiseaux : base de l'aviation". |
Il
construit son premier planeur en 1890. Il réussit son premier
vol en 1891. Entre 1891 et 1896, Lilienthal fait au moins 2000
vols planés plus ou moins longs, jusqu'à 400
m, contrôlés par le déplacement du corps du centre
de gravité, comme sur les ailes-delta actuelles. A partir de
1895, il construit des biplans. Mais le 9 août 1896, alors qu'il
est en plein vol, une rafale de vent déséquilibre son
appareil, Lilienthal chute d'une hauteur de 15m et trouve la mort
dans un de ses prototypes.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant : |
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Clément
ADER
(1841-1925)
Ingénieur français précurseur
de l'aviation moderne, né de F. Ader, maître menuisier
et de Raymonde Fortané. Dès son adolescence, il tente
de construire des engins capables de soulever un homme. En 1868, il
dépose un brevet pour améliorer les vélocipèdes
: remplacer le cerclage de fer par un bandage en caoutchouc plus souple
et silencieux.
Dans les années 1870, entré dans l'administration des
Ponts et Chaussées, il construit à ses frais un ballon
fonctionnant sur le principe des aérostats. Il
quitte l'administration en 1876 et construit des engins volants à
propulsion mécanique. Il contribue aussi à l'installation
du premier réseau téléphonique parisien et fonde
la Société française des Téléphones. |
Entre
1882 et 1889, il fabrique un "avion"
(du latin avis : oiseau) muni d'un moteur à vapeur et baptisé
Éole. Le 9 octobre
1890, à bord d'Éole, Clément Ader se soulève
d'une vingtaine de centimètres et parcourt une cinquantaine
de mètres : c'est le premier décollage de l'histoire
de l'aviation.
En 1892, Clément Ader signe avec le ministère de la
Guerre un protocole prévoyant la construction d'un nouvel avion.
Le 14 octobre 1897, c'est à bord d'Avion III que le "père
de l'aviation" tente de décoller, sans succès.
Après cet échec, les pouvoirs publics se désintéressent
des projets de Clément Ader. Il se retire des affaires. Il
publie en 1907 : "La première étape
de l'aviation militaire française".
Il décède le 3 mai 1925, dans l'indifférence
de ses contemporains.
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Arthur
BATUT
(1846-1918)
Né
à Castres le 9 février 1846 d'un père commerçant,
Numa Batut, et de Marie Barthes, issue d'une honorable famille protestante
de Mazamet. Très possessive, elle ne lui permet pas de devenir
médecin "le rêve de sa vie". Il sort bachelier
du collège de Castres après de sérieuses études
classiques. Homme cultivé, il épouse sa cousine Blanche
Tournier, qui lui donnera deux fils : Raoul et Gabriel.
Il s'intéresse très jeune à l'architecture et
à l'archéologie. Mais c'est dans le domaine de la photographie
que le génie d'Arthur Batut va s'exercer tout au long de sa
vie. |
Il
reprendra les travaux sur la chronophotographie, découverte
en Amérique. Puis il pratique l'art du portrait avec excellence,
notamment avec les Portraits-type.
Il s'intéresse aussi aux aérostats et aux "plus
lourds que l'air". la revue La Nature devient son livre de chevet.
Il confectionne son cerf-volant d'après les plans d'Esterlin.
Il publie sa première photographie aérienne
en 1889 et écrit un livre, en 1890 : "la
photographie aérienne par cerf-volant".
En 1906, il entreprend des essais stéréoscopiques. La
Société française de Photographie le compte parmi
ses membres les plus actifs. Il s'éteint à Labruguière,
le 19 janvier 1918, à l'âge de 72 ans, d'une crise d'apoplexie.
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Alexander
Graham BELL
(1847-1922)
Bell est
né 3 mars 1847 à Edimbourg. A 15 ans, il part chez son
grand-père, Alexander Bell, spécialiste des mécanismes
du langage. Vers 1864 il construit, avec son frère Melville,
la machine parlante. Mais ses deux frères décèdent
de la tuberculose (Edward en 1867 et Melville en 1870).
Bell étudie la physiologie vocale au University College de
Londres de 1868 à 1870 et en avril 1871 il se rend à
Boston pour enseigner aux sourds. Hiver 1874-1875 il met au point
à Boston, avec Tom Watson, le télégraphe
harmonique puis en 1875, toujours avec Watson, le téléphone
dit potencé, le premier téléphone
au monde. |
Le 9 juillet 1877 Bell fonde une association de fait, la Bell
Telephone Company, avec Watson, Thomas Sanders et Gardiner
Hubbard. Il épouse Mabel Hubbard le 11 juillet 1877. Il fonde,
en 1883 une école pour les enfants sourds et non sourds à
Washington, sur Scott Circle. Été de 1891 Bell s'intéresse
à l'aéronautique et commence ses expériences
à Baddeck : travaux sur les ailes et les hélices en
1894, expériences avec les cerfs-volants
en 1898, et vol du Frost King,
composé de 1 300 cellules, en 1904. Bell s'intéresse
au vol propulsé en 1906 et en juillet 1907 Glenn Curtiss apporte
ses moteurs à Baddeck. Le 1er octobre 1907 Il fonde la Aerial
Experiment Association (AEA), grâce au soutien financier
de Mabel Bell. En décembre 1907 vol à Baddeck du Cygnet
I, cerf-volant tétraédrique géant;
d'abord sans personne à son bord puis avec Selfridge à
son bord. L'appareil s'écrase. Bell fait le tour du monde avec
Baldwin de 1910 à 1911.
Il décède à Baddeck le 2 août 1922.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant : |
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William
Abner EDDY
(1850-1909)
Né
à New York, le 28 janvier 1850, fils de H. J. Eddy et Amanda
Doubleday, William Abner Eddy est élevé dans une famille
aisée. Son père l'encourage à s'intéresser
aux sciences. Il lui apprend à prendre des notes sur les phénomènes
qu'il observe lors de ses divers passe-temps, dont le cerf-volant.
Eddy étudie à l'université de Chicago. Il est
embauché par le New York Herald, un journal quotidien de grande
réputation. Le 21 avril 1887, à 37 ans, il épouse
Cynthia S. Huggins et s'établit à Bayonne (New Jersey).
Son travail au journal lui permet d'être constamment informé
sur les derniers résultats des recherches scientifiques, notamment
par cerf-volant. |
En 1890, Eddy entendant parler d'un cerf-volant qu'utilisent les autochtones
de l'île de Java en Malaisie, développe son propre cerf-volant
sans queue le "Eddy".
Au début du printemps de 1894, Eddy est contacté par
L. Rotch, directeur de l'Observatoire privé
de Blue Hill (Boston), pour apporter ses cerfs-volants et son
expérience au centre. Son travail a un impact immédiat
et important sur la crédibilité des données recueillies
par le centre. Le 30 mai 1895, Eddy réalise la première
photographie aérienne à Bayonne. Il
se consacre aux études météo, scientifique, photographique
par cerf-volant. Le 1er août 1898, il soumet une demande de
brevet pour son "Cerf-volant Eddy". Le 27 mars 1900, le
brevet No. 646375 est
accordé par l'office des brevets américain, décrivant
et certifiant les caractéristiques de son cerf-volant. Les
droits d'auteur, de production et de distribution sont attribués
à W. A. Eddy. En 1909, à l'âge de 59 ans, Eddy
s'éteint à Bayonne.
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Lawrence
HARGRAVE
(1850-1915)
Hargrave
est né à Greenwich (Angleterre) le 29 janvier 1850.
Il suit des études à l'école de la Reine Elizabeth,
Kirkby Lonsdale, Westmoreland. En 1872, il s'installe en Australie
à la recherche de l'or. En juin 1877 il est élu membre
de la Société Royale de la Nouvelle-Galles du Sud.
En 1878 il est nommé observateur astronomique
auxiliaire à l'Observatoire de Sydney, un poste qu'il
tient jusqu'en 1883. Il expérimente des modèles de monoplan,
et en 1889 il construit un moteur rotatif d'avion. |
Il consacre la majeure partie de sa vie à construire une machine
qui volerait et invente le cerf-volant
"à caisses" et cellules doubles.
Croyant en l'échange d'informations dans la communauté
scientifique il n'a jamais fait breveter ses
inventions. Au lieu de cela, il a scrupuleusement édité
les résultats de ses expériences. En 1894, il devient
le premier homme en Australie à voler, avec quatre cerfs-volants
"caisses". Ainsi, le premier vol d'avion réussi a
incorporé trois concepts aéronautiques cruciaux développés
par Hargrave : l'aile cellulaire du cerf-volant boite, la surface
incurvée de l'aile, et le profil aérodynamique.
Il meurt d'un empoisonnement du sang en 1915.
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Général
Auguste
DUBAIL (1851-1934)
Dubail
est Né en 1851 à Belfort. Pendant la guerre de 1870,
Il est capturé. Professeur d'art militaire à Saint-Cyr.
Commandant de la 1ère armée française en août
1914, il fonde la section automobile
de ballons captifs et cerfs-volants. Après
la bataille de Morhange, il défait à nouveau les Allemands
à Sarrebourg, ce qui arrête leur progression vers Nancy.
Il ferme ensuite l'accès aux Vosges. Tous ces succès
le mènent au commandement du secteur de Saint-Mihiel, où
il dirige les attaques sur la Woëvre. |
Il
prend ensuite le la tête du Groupe d'armée de l'est et
dirige le secteur de Verdun en février 1915. En juillet, il
signale que les défenses en artillerie des forts sont insuffisantes
mais le haut-commandement ignore ses avertissements. Après
l'attaque allemande en février 1916, il est limogé,
en mars, ce qui pour lui est une injustice flagrante. Il devient gouverneur
de la place de Paris jusqu'en 1918 puis grand chancelier de la Légion
d'Honneur. Il publie "la guerre racontée par nos généraux
commandants de groupe d'armées.Tome I - de liège à
verdun." Dubail décède en 1934. |
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Léon
Philippe TEISSERENC DE BORT (1855-1913)
Teisserenc
de Bort est issue d'une famille aisée. Son père, polytechnicien,
possède une fortune considérable (manufacture de textiles
à Châteauroux, administrateur des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée
et des chemins de Fer de Sarragosse à Madrid, des docks à
Marseille, des mines à Mokta-el-Hadid).
Teisserenc de Bort, académicien, chevalier de la Légion
d'honneur, membre de la Compagnie internationale d'Aérostation
scientifique, chef du service de météorologie générale
au Bureau central de météo de 1880 à 1882, abandonne
cette fonction pour conduire ses propres recherches aérologiques.
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En
1896, il fonde, sur sa fortune personnelle, l'Observatoire
de Trappes, pour assurer la participation Française
à la campagne internationale d'étude des mouvements
et d'altitude des nuages. Il réalise entre 1896 et 1897 plus
de 4 000 clichés sur les nuages : édition du 1er Atlas
international des nuages, en collaboration avec Hildebransson. Dès
1897 en association avec Rotch, il commence l'exploration
de l'atmosphère libre à l'aide de cerfs-volants,
puis utilise le ballon-sonde en 1898 et dépasse les 20 000
mètres. Les étrangers viennent à Trappes apprendre
la technique du sondage. En 1902, on lui attribue la découverte
de la stratosphère. A la même époque il installe
la station franco-scandinave de sondages aériens de Hald (Danemark).
Puis c'est de Kiruna (ville minière au-delà du cercle
polaire) qu'il effectue ses sondages. Il consacre sa vie à
la coordination d'expériences scientifiques internationales.
Il décède en 1913. Son héritière lègue
à l'Etat l'Observatoire de Trappes pour que les travaux de
recherche de son oncle soient poursuivis.
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Baden
Fletcher Smyth BADEN-POWELL (1860-1937)
Né
le 22 mai 1860. Il est le dernier des 10 enfants de H. Grâce
Smyth et du révérend H.G. Baden Powell, professeur à
l'université d'Oxford. Son père décède
l'année de sa naissance. Un de ses frères, Robert Stephenson
Smyth Baden-Powell (1857-1941), plus connu sous le nom de B-P, est
le fondateur du scoutisme. Baden F.S. Powell fait ses études
à Charterhouse jusqu'en 1877.
Lieutenant dans les Scots Guards en 1882, il a ensuite servi dans
l'expédition du Nil jusqu'en 1885. En 1888, il est Aide de
Camp puis en 1889 Secrétaire personnel du Général
H.W. Normam, gouverneur du Queensland (Australie). |
Il est l'auteur de "In Savage Isles
and Settled Lands", publié en 1892. En
juin 1894, il réussit une ascension humaine avec un train de
cerfs-volants, baptisé le Levitor. Cet équipement et
un mémoire présentés en 1898 à la Société
des Arts de Londres lui valent une consécration officielle.
En avril 1899, il publie dans le magasine américain McClure,
"Evolution of a Kite that will
Lift a Man", où il relate ses ascensions
humaines en cerfs-volants.
Lors de la Première Guerre Mondiale, il sert en France et en
Belgique dans la nouvelle armée des Scots Guards. Consideré
comme un pionnier de l'aviation militaire, il sera Préseident
de la Société Royale Aéronautique de 1902 à
1909. Baden F.S. Powell décède le 3 octobre 1937 à
l'age de 77 ans.
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Joseph
Louis LECORNU
(1864-1931)
Lecornu
est né le 13 mars 1864 à Caen. Son père est négociant
en dentelles. Il étudie au Lycée secondaire
de Caen. A 18 ans, il fait une ascension en
ballon comme passager et il publie dans une revue, en 1883,
un article "Considération
sur l'aérostation au point de vue des études économiques".
Il devient membre de la Société de Navigation Aérienne
en 1887. L'année suivante, à 24 ans il sort ingénieur
civil de l'Ecole centrale des Arts et Manufactures. Dès 1893,
il entre à la Société Nationale d'Electricité
et met en place la production d'électricité pour la
ville de Caen. |
Toujours passionné de cerf-volant, il invente en 1898 le
cerf-volant étagère et remporte le 1er
prix à l'exposition universelle en 1900, avec un multicellulaire,
qui sera utilisé avant la Grande Guerre pour des sondages météorologiques
et pour la photographie aérienne. En 1904, il est Secrétaire
Général de la mairie de Caen.
Il écrit de nombreux livres qui feront référence
: "Les cerfs-volants"
(1902, réédition en 1910) - "La
navigation aérienne" (1903) - "Manuel
du cerf-voliste" (1913). Il devient maire de
Cambre en 1908. Pendant la Guerre il écrit deux manuels pour
inciter la marine à utiliser les cerfs-volants dans la recherche
des sous-marins allemands (1917 : "Emploi des cerfs-volants montés
pour la surveillance des mers et la recherche des sous-marins"
et 1918 : "cerfs-volants et sous-marins. Réponses aux
objections"). En 1930, il est président de la section
universitaire de vol à voile du Calvados. Il décède
le 9 août 1931.
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Ernest
ARCHDEACON
(1865-1950)
Riche avocat français, il devient un mécène de
l'aéronautique. Passionné par les sciences mécaniques,
il s'intéresse à l'aviation naissante et contribue à
la fondation de l'Aéro-Club de France
(1898) après une conférence d'Octave Chanute sur les
planeurs et sur les vols des frères Wright.
En 1902, Archdeacon construit une copie du planeur N°3 des frères
Wright, mais avec un succès limité et reste donc sceptique
sur leurs exploits malgré les rapports publiés. En 1903,
il fait construire à Chalais Meudon un planeur sur le modèle
de Chanute. |
En
France est créé, en 1904, le prix
Archdeacon de 3 000 francs-or pour le premier vol piloté
homologué de plus de 25 mètres, réalisé
avec un appareil plus lourd que l'air. C'est le Brésilien Albert
Santos-Dumont qui remporte ce prix, en 1906, en parcourant 60 m à
Bagatelle sur son "14bis". Henry Deutsch de la Meurthe et
Ernest Archdeacon créent alors un nouveau prix de 5 000 francs-or
pour le premier vol homologué d'au moins 1 000 m. Il est remporté
par Henry Farman en 1908. |
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Louis
Gabriel MADIOT (1867-1910)
Né
à Paris en 1867. Il poursuit ses études à Polytechnique
puis entre à
l’École d’application d’Artillerie et du
Génie à Fontainebleau. Le capitaine Madiot conçoit
un cerf-volant de construction très originale et avec lequel
il fait une ascension en 1908. Etrangement, ce travail n’a pas
été soutenu par l’armée et Madiot a oeuvré
entièrement à ses frais, en consacrant vraisemblablement
un an de sa solde à la mise au point de son train.
En mai 1909, le trio Dollfus, Madiot et Saconney fait le voyage en
Angleterre dont l’armée a autorisé une observation
à distance des essais d’ascension de Cody. En
mars 1910, l’armée doit choisir un cerf-volant
porteur.
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Les types de cerf-volant en course sont les suivants : capitaine Dorand,
capitaine Saconney, capitaine Lenoir, capitaine Madiot et les modèles
Hargrave et Conyne. C’est le train Saconney qui est choisi.
Ce choix est peut-être guidé par des considérations
partisanes. Saconney est dans le Génie et Madiot dans l’artillerie
et ces deux armes passent pour rivales.
Madiot
se tourne alors vers l’aviation
dans les mois suivants. Le général Roques propose que
les meilleurs pilotes civils soient intégrés aux pilotes
militaires lors des manoeuvres de Picardie qui se déroulent
en septembre 1910. L'Armée dispose à ce moment de 41
pilotes brevetés. Le capitaine d'artillerie Madiot sert d'observateur
au sapeur Louis Breguet sur un biplan Breguet,
et bien qu'excellent pilote, il se tue aux commandes d'un aéroplane
militaire «Breguet» sur le territoire de la commune de
Brebières, le 23 octobre 1910. A la fin de l'année 1910,
Breguet est décoré de la Légion d'honneur. Une
stèle est élevée en 1912 à l'endroit même
ou Madiot trouva tragiquement la mort. Le dimanche 22 octobre 2000,
à l'initiative des Anciens combattants de Brebières,
avec le concours de la Municipalité et en présence des
membres de la famille du Capitaine, la plaque de la rue du Capitaine
Madiot est dévoilée par la famille avec beaucoup d'émotion,
et la symbolique cocarde tricolore de l'aviation française
est accrochée.
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Samuel
CODY
(1867-1913)
Cody est
né à Davenport dans l'Iowa en 1867, d'un père
vétéran sudiste de la guerre de Sécession. Son
véritable nom est Franklin Cowdery.
Bon cavalier, il devient dresseur puis marchand de chevaux.
En 1883-84, en Alaska, il devient chercheur d'or, mais sans grande
réussite. Il reprend alors son premier métier et vit
de la capture de chevaux sauvages, des mustangs qu'il dresse et vend
ensuite. Mais il subit la crise et doit changer de métier.
Grâce à ses talents de cavalier il est engagé
dans des troupes de spectacle de "Wild West Show", et se
produit avec succès. |
Cody n'hésite pas à usurper le nom et l'apparence de
William Fredrick Cody, le célèbre Buffalo Bill. En 1889,
sous le nom de Samuel Franklin Cody, il épouse Maud Lee. Elle
devient sa partenaire dans ses spectacles à Londres, mais elle
le quitte. Il trouve alors une autre compagne, Lela Blackburne Davis,
et présente de nouveaux spectacles, dans lesquels il
met en scène des cerfs-volants.
En 1901, il fait breveter son cerf-volant et le propose au Ministère
de la Guerre pour des ascensions humaines, sous le nom de "War
Kite", mais sans succès. Novembre 1903,
Cody traverse la Manche sur un canot traîné par un cerf-volant.
Entre 1907 et 1908, il construit son premier avion, baptisé
"British Army Aeroplane No1".
Mais l'armée le lâche, ne croyant pas à l'avenir
de l'aviation. En août 1909, son nouveau modèle "la
cathédrale volante", lui permet d'effectuer
le premier vol avec passager de l'histoire. Le 7 août 1913,
Cody, à bord de son nouvel appareil, un hydravion, s'écrase
au sol. Cody est enterré au cimetière d'Aldershot avec
les honneurs militaires.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant : www.carnetdevol.org
(rubrique : des exploits par cerf-volant + Développement Militaire)
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René
DESCLEE (1868-1953)
Né
à Tournai
(Belgique) le 13 août 1868. Son
père, Edmond, est un industriel, directeur des premières
sociétés distributrices de gaz. Sa petite enfance se
passe tour à tour dans la propriété de ses grands-parents
à la Verte-Feuille et à Tournai. Enfant, il s'intéresse
à la Science grâce aux livres scientifiques qu'il trouve
dans le bureau de son père.
A 13 ans, il reçoit son premier appareil
photographique. Il poursuit des études secondaires au
collège Notre-Dame, il obtient à 16 ans un prix de physique
et un accessit en versification latine, ce qui témoigne déjà
de la diversification de sa culture.
Fin
1886, il achète un splendide appareil Mackenstein,
véritable matériel professionnel.
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Fin 1892, René Desclée rencontre
les Frères Lumière à
Lyon. Sa première exposition photo se tient à Tournai
du 21 au 24 juin 1896. Elle est organisée au profit des enfants
abandonnés.
Desclée est proche d'Arthur Batut et se
lance dans la photographie d'extérieur. Entre 1900 et 1910,
il prend des photos de locomotives
très appréciées par les connaisseurs en raison
de leur qualité technique et de leur valeur documentaire.
Puis il se consacre
à
l'aérophotographie par cerf-volant.
Le 13 avril 1910, il prend sa toute première
aéro-photographie par cerf-volant, un multicellulaire
type Lecornu. Suivra une série
de 124 aérophotographies par cerf-volant.
René Desclée n'est certes pas l'inventeur de l'aéro-photographie
par cerf-volant, mais il sera l'un des hommes, dans le monde entier,
à lui vouer la plus longue fidélité. A 71 ans
et, en dépit de sa santé de fer et de sa parfaite
condition physique, il estime que, dans ce domaine, sa curiosité
est satisfaite et sa tâche accomplie. René Desclée
décède le 5 décembre 1953 à Tournai.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant : www.carnetdevol.org
(rubrique : Photographie par cerf-volant)
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Wilbur
WRIGHT
(1867-1912)
Orville
WRIGHT (1871-1948)
Les
Frères WRIGHT
sont des pionniers américains. Orville fabrique des bicyclettes
et Wilbur est imprimeur-éditeur. Dans les années 1870
ils fabriquent des jouets mécaniques simples, puis une presse
d'imprimerie en 1888 et des vélos en 1895. En 1900, ils s'inspirent
des travaux de Chanute pour construire leur premier
planeur, un biplan, puis un autre, plus perfectionné
en 1901 qui leur permet un vol plané de 130 m.
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En 1903, ils ajoutent un moteur à essence de leur fabrication.
Le 17 décembre 1903, premier vol dirigé sur la plage
de Kitty Hawk du "Flyer",
l'appareil vole pendant 12 secondes. Malgré l'indifférence
du public, ils se consacrent à l'amélioration des moteurs
et des avions. En 1908, ils viennent en France pour faire connaître
leur machine et s'établissent d'abord au Mans, où ils
signent un contrat pour la construction d'avions
et la formation de pilotes. Le
20 décembre 1908 les frères Wright arrivent près
de Pau pour effectuer des essais, avec leur aéroplane et leurs
élèves, Paul Tissandier, Lucas Gérardville et
le Conte de Lambert. Mai 1909, Les Wright et leur soeur Kathy rentrent
à Dayton après une tournée à travers l'Europe,
avec en poche plusieurs contrats de fabrication sous licence. En 1909.
Wilbur devient président de l'American
Wright Company, mais il décède le 30
mai 1912, de la fièvre typhoïde. À sa mort, Orville
prend la présidence de la société. Trois ans
plus tard, il vend ses actions de la société pour plus
de 500 000 dollars. Il travaille comme consultant en ingénierie.
Il s'éteint à Dayton le 30 janvier 1948.
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Jacques
Théodore SACONNEY (1874-1935)
Né
à Turin, en Italie, de parents originaires de Bourgogne. À
9 ans, il est envoyé à Paris pour commencer sa scolarité
au lycée Henri IV. Il y reste 10 ans et fait d'excellentes
études qui vont lui permettrent d'entrer en 1895 à l’École
Polytechnique.
Sous-lieutenant du Génie (1897) puis lieutenant (1899), il
est affecté au 4ème régiment du Génie
de Grenoble en novembre 1899. Il choisit l’aérostation
et fait ses premières ascensions en ballon.
En 1902, il passe le Brevet Supérieur d’Aéronaute
et devient spécialiste aérostier.
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Saconney
s’intéresse aux cerfs-volants
dès 1904 après avoir lu le livre de Joseph Lecomu «Les
cerfs-volants» paru en 1902, et notamment à
la photographie aérienne par cerf-volant.
Il navigue en Méditerranée à bord du «
Saint Louis » pour améliorer les réglages du cerf-volant
et la technique photographique. En novembre 1912, il est nommé
chef de laboratoire d’aérologie et de téléphotographie
de Chalais-Meudon. Il conserve cette fonction jusqu’en 1914.
Date à laquelle il constitue une compagnie
d’aérostiers. Hiver 1914, les ascensions
sont encore nombreuses (48 heures d'observation en cerf-volant). Au
cours de la guerre, Saconney est successivement commandant de section,
puis de compagnie, de groupe des compagnies, inspecteur de compagnie,
commandant d’aérostation d’armée et finalement
inspecteur des Compagnies d’aérostiers. Il abandonne
l’aérostation pour la D.C.A. en 1917. Après
la Guerre, le commandant Saconney devient président
de la commission d’application de la météorologie
à la navigation aérienne. Puis il a la charge
de mettre en place un réseau civil aérien français
intérieur, mais il interrompt ses fonctions en 1922. Saconney
décède à Dijon le 14 juillet 1935.
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Guglielmo
MARCONI
(1874-1937)
Fils d'un
propriétaire foncier italien aisé et d'une mère
Irlandaise, originaire d'une riche famille, les Jameson, négociant
en whisky à Dublin, Guglielmo Marconi est né le 25 avril
1874 à Bologne. Il n'a que trois ans lorsqu'il part avec sa
mère en Angleterre. De retour en Italie, Marconi reçoit
de son père un bateau à voile, cadeau qui développa
son amour de la mer et plus tard son désir de trouver un système
de communication maritime.
Depuis sa jeunesse, Marconi est fasciné par les ondes
Hertziennes qui permettraient la conduite des signaux outremer.
Marconi se lie d'amitié avec un vieux télégraphiste
presque aveugle qui lui apprend le Morse. |
Il commence ses recherches de transmission Hertziennes en 1894. Il
dépose un brevet à Londres
en 1896, et ne cesse d'améliorer son système de transmission.
Le 12 décembre 1901, il entre dans la légende des plus
grands inventeurs en détectant, à Signal
Hill (Canada), le signal du code Morse de la lettre
"S" émis depuis la station de Poldhu
(Angleterre). Associée au nom de Marconi, la télégraphie
sans fil s'impose alors au monde entier. Sa découverte lui
vaut les plus grands honneurs dont une quinzaine de titres de docteur
" honoris causa " et d'importantes récompenses scientifiques
dans le monde entier dont le prix Nobel de physique en 1909. Guglielmo
Marconi s'éteint le 20 juillet 1937.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant dans la rubrique TSF par cerfs-volants |
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Charles
VOISIN (1882-1912)
Gabriel
VOISIN (1880-1973)
Les
Frères VOISIN,
Gabriel et Charles, fils de Georges Guillaume Voisin, ingénieur
des Arts et Métiers, et d'Amélie Cécile Forestier,
font leurs études primaires à Lyon au Lycée
Ampère. A l'âge des culottes courtes, sur les rives
de la Saône, les frères Voisin lancent leur premier
cerf-volant qu'ils ont construit eux-mêmes.
On
en retrouve le récit dans le livre de Gabriel Voisin "Mes
10 000 cerfs-volants".
L'été
est consacré à divers bricolages qu'ils effectuent
dans l'usine à gaz de Neuville qui appartient à leur
grand-père.
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C'est
avec les ouvriers de cette usine qu'ils apprennent la mécanique,
la manipulation du tour et de tous les outils nécessaires
à la fabrication de leurs inventions. Gabriel
Voisin, devenu ingénieur, exploite, avec son frère
Charles, un atelier de mécanique
à Lyon. Ils s'intéressent rapidement à des
prototypes de planeurs équipés de moteurs à
explosion. En 1905, ils expérimentent, sur la Seine, à
Paris, un appareil biplan destiné
à l'aviateur Blériot. En 1907, les frères Voisin
s'installent à Billancourt et deviennent les premiers
constructeurs d'avions. En 1908, un appareil Voisin réalise
le premier kilomètre en circuit fermé. En 1912, Charles
Voisin est tué dans un accident de voiture dans le Rhône.
L'entreprise des frères Voisin connaît malgré
cela une forte expansion, surtout pendant la Première Guerre
Mondiale, avec la construction d'avions de reconnaissance et de
bombardiers. Gabriel Voisin meurt en 1973.
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Lucien
Pierre FRANTZEN (1881-1975)
Frantzen
est né le 15 septembre 1881, à Paris, de Pierre Frantzen
et de Louise David. Sa famille est modeste, son père est
artisan tailleur. Très jeune Frantzen est passionné
de musique (piano, violon) et de cerf-volant.
Les faibles revenus de ses parents ne lui permettent pas de suivre
ses études à l'Ecole d'Ingénieurs des Arts
et Métiers. Il entre alors comme dessinateur aux Etablissements
Baudet et Donon (serrurerie d'art).
Passionné
de cerfs-volants, il fonde, en 1907 avec son frère Lucien,
l'UCVF (Union des Cerfs-Volantistes
de France), dont les statuts précisent : "préparation
militaire aéronautique de sapeurs cerfs-volantistes".
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L'UCVF
participe à plusieurs concours et obtient de nombreux prix
(Spa, Granville, Boulogne sur Mer). En 1914, Frantzen, alors militaire,
fabrique des cerfs-volants pour l'armée. Incorporé
dans la section automobile cerf-voliste
de Saconney. En 1916, après avoir été blessé,
il est nommé caporal cerf-voliste à Cazaux. Après
la Guerre, en 1918 il dépose une demande de brevet pour
son "appareil planeur pour observation
aérienne", qui sera délivré le
8 avril 1920. En 1919 il épouse Madeleine Mancel, qui donne
naissance en 1920 à André Pierre, leur unique enfant.
En 1948, Frantzen est ingénieur dans la société
Districoke. Il reçoit de nombreux prix pour ses compétences
professionnelles. Puis il se retire en Normandie où il
se consacre à la rédaction et aux dessins de plan
de cerfs-volants. Un travail inestimable et de grande qualité.
Frantzen décède dans le Calvados le 27 mars 1975,
à l'âge de 93 ans.
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Gabriel
PANTENIER
(1883-1964)
Pantenier
est né le 12 août 1883 dans le Nord de la France, d'un
père menuisier. Il fait son service militaire à Lille
en 1907 au 43ème régiment d'infanterie où il
est flûtiste. Dès le début de l'aviation européenne,
il tente de construire un avion avec du bambou et un moteur d'automobile
mais c'est un échec. Il se consacre alors au cerf-volant.
Il remporte de nombreux prix (Valenciennes, Spa, Boulogne sur Mer).
En février 1913 Pantenier fonde à Lille "l'Aigle,
Club des cerfs-volants Pantenier". |
Le 20 août 1914 il est fait prisonnier près de Verdun
et transféré en Bavière. Il est libéré
en juillet 1915. A la fin de l'été 1915 Pantenier
est caporal cerf-voliste à la
46ème compagnie d'aérostiers
de campagne. Vers la fin de la guerre, en 1917, il est nommé
chef d'expériences et de fabrication de cerfs-volants
aérologiques à l'observatoire de Trappes. Après
la guerre, de retour dans le Nord, Pantenier construit des cerfs-volants
de plage sous la marque Plano,
puis il crée le Planophone.
En 1930, dans son catalogue il propose du matériel pour des
ascensions humaines. Après la Seconde Guerre les cerfs-volants
se vendent moins bien, mais Pantenier en fabrique encore 7 modèles.
En 1954, Pantenier conçoit le Triplan,
utilisé pour des mesures de température des très
grosses couches de l'atmosphère en Terre Adélie lors
de l'année géophysique internationale en 1958. Gabriel
Pantenier consacre toute sa vie au monde du cerf-volant.
Il s'éteint le 8 février 1964 à l'âge
de 81 ans.
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Félix
PEAUCOU
(1890-1980)
Né
en 1890 de Félix Peaucou, ouvrier cordier, et de Marie-Louise,
ouvrière textile. Son père meurt en 1900 d'une pneumonie.
Devant aider leur mère, Félix et sa soeur aînée
doivent quitter l'école pour travailler. Félix fera
de nombreux petits boulots, dont celui d’apprenti-photographe
qui lui fait découvrir sa vocation de photographe.
Quatre ans plus tard, à la mort de sa mère, il sera
placé en orphelinat, avant de rejoindre Paris en 1906.
Quelques
années plus tard il se découvre une nouvelle passion,
l’aéronautique, grâce
à l’hebdomadaire L’Aérophile.
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Il assiste à la clôture du meeting de Reims, où
il voit voler Latham, sur le monoplan Antoinette
(record de hauteur à 150 mètres). Il adhère
à la Société Montgolfière
qui a pour objectif de perfectionner, développer et rendre
accessible ce moyen d’ascensionner. Il entre dans la société
Zodiac et participe à la construction
de ballons pour l’armée,
ainsi qu’au montage à Saint-Cyr, de grands
dirigeables. En 1912, il adhère à l’Union
des Cerfs-Volantistes de France, ce qui lui permet
de participer au meeting de Spa, ou il rencontre Capitaine Saconney.
En 1913, il rejoint enfin la section automobile
des cerfs-volants montés du Capitaine Saconney puis
il embarque sur le croiseur Edgar-Quinet où il a pour mission
le reportage photographique des expériences de cerfs-volants.
En 1914, il devient recordman de France de hauteur en cerf-volant.
Il participe à la Guerre en tant qu'aérostier. De
retourà la vie civile, il travaillera dans une firme aéronautique.
Il décède à Paris en 1980, à 90 ans
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Paul
GARBER (1899-1992)
A 5
ans l'oncle de Paul Garber lui offre un cerf-volant
pour son anniversaire. Dès ce moment, Garber tombe sous le
charme du vol, de l'aviation et du Smithsonian
Museum (Washington). A 10 ans, il prend un tramway
à travers le Potomac pour observer le Flyer
d'Orville Wright, qui deviendra le premier avion militaire
du monde (Fort Myer, Virginie).
Il a plus tard un célèbre voisin, A.
Graham Bell, qui lui apprend à bien brider son cerf-volant.
A 15 ans, Garber construit un planeur, basé sur un modèle
de Chanute. Sa mère l'aide à couvrir les ailes avec
du chintz rouge. Garber rejoint l'Armée en 1918, il est sur
le point d'être formé au vol dans le Maryland, quand
la guerre finit. |
En 1920, il travaille à l'Institution Smithsonian, construisant
des modèles et préparant des expositions. Il écrit,
en 1931, un livre destiné aux Scouts sur les cerfs-volants.
En 1942, Garber est appelé à servir à l'US
Navy comme commandant. Il utilise les cerfs-volants, Target
Kite, pour améliorer les pratiques de tir
des fusillers marins à bord du cuirassé "Black
Island". Après la guerre il se consacre
de nouveau à la conservation de l'héritage aéronautique
national et partage son enthousiasme illimité pour le vol
avec des visiteurs du Smithsonian. Il joue un rôle clef dans
la création du Musée Aérien National en 1946
et est indispensable dans la construction du bâtiment du Musée
de l'Air et de l'Espace, qui a ouvert en 1976. Garber a rassemblé
la plus impressionnante collection d'avion historique dans le monde
pour l'Institution. Paul Garber s'éteint le 23 septembre
1992, à l'âge de 93 ans et repose dans le cimetière
national d'Arlington.
Retrouvez-le dans l'Histoire du cerf-volant dans la rubrique : La Seconde Guerre Mondiale |
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