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Notre première ascension
 
Elle a été faite au Cannet en Roussillon, en 1995, avec un seul cerf-volant. On a monté un gamin avec un bout de sangle, sur laquelle il était assis. C’était le fils de Michel Trouillet (photo de droite). Toujours en 1995, à Hossegor on a monté plus d’une centaine de gamins, mais on les montait à moins de 10m.

Puis en 1996, au Cap d’Agde, avec trois cerfs-volants, on a ascensionné à plus de 30 m Benjamin Rouyer puis Claire (ma fille). A l’époque, la toile des cerfs-volants étaient encore bien rouge. Les conditions de vent pour envisager une ascension sont au minimum de 3 Beaufort, mais 4 Beaufort est idéal pour le cerf-volant de tête (ou cerf-volant pilote).

On peut aller jusqu’à 7 Beaufort, si le vent ne souffle pas en rafales. Le cerf-volant pilote, en fonction des conditions météo (vent) est placé entre 100 et 150 mètres du premier cerf-volant d’attelage, puis il y a 10 mètres entre chaque cerf-volant.
 
La mise en place
 
Pour le cerf-volant de tête, le bridage est différent des autres cerfs-volants. Il est beaucoup plus puissant que les cerfs-volants tracteurs en dessous, afin qu’il tende la ligne.

Le cerf-volant de tête est pris directement sur le câble principal et l’avant du cerf-volant est légèrement en avant de la ligne du câble, de 15 à 20 cm.

Si l’on mettait le même réglage pour les cerfs-volants tracteurs en dessous, ils viendraient buter sur le câble et se mettraient à osciller. Pour éviter qu’ils partent à droite et à gauche, ils passent dans un anneau qu’on a mis sur la barre d’attelage (photos plus bas). Les cerfs-volants doivent être réglés en fonction des conditions de vent.
     
 
Le câble
 
Contrairement à Saconney, nous n’avons gardé qu’un câble, car dans le cadre d’un festival, on ne monte pas à 2,5km d’altitude, on reste dans des altitudes plus basses. Nous n’avons pas utilisé de câble acier pour des raisons de manipulation et de stockage. Avec du câble acier il aurait fallu faire un système d’enroulage très complexe : on tire le câble, le premier brin est tendu, le deuxième un peu moins tendu, le dernier brin n’est presque pas tendu et quand on commence à enrouler il y a un système de régulation pour ne pas tendre le câble sur la bobine de stockage.
     
anneau sur la barre d’attelage
 
Il aurait fallu faire en plus un frein réglable. Cette manipulation là, en fin de compte c’est l’un des membres de l’équipe, (Sylvie, Bernard ou moi), qui l’assure. C’est pour cela que nous sommes deux personnes au treuil : une personne qui gère l’enroulement ou le déroulement et l’autre personne qui règle la tension régulière derrière, ce qui demande une attention particulière pour des raisons de sécurité. Sur le dernier cerf-volant d’attelage on «frappe» (on attache) un câble de diamètre 9 et d’une résistance de 900Kg pour assurer la sécurité de la personne qui ascensionne.
 
Le treuil
 
C’est un moteur 4 temps de 5 CV équipé d'un réducteur 1/120 entraînant un système cabestan. C'est-à-dire qu’il tourne vraiment très très lentement et l’on ramène le câble à raison de 12 m / minute. Le treuil est ancré au sol par 6 bêches et il est assuré en plus par un point d’ancrage en béton de 1,7 tonne, situé à l’arrière du treuil (photos ci-dessous). La poulie est en alu. Quand on fait des ascensions on met le nombre de cerfs-volants suffisant pour lever le poids d’un homme avec une marge de 20 à 100kg. Le treuil ne peine pas du tout.
       
 
La répartition des rôles dans l’équipe
     
Pour réussir les ascensions, en plus du vent, il faut une équipe. Le leader que tout le monde avait désigné sans concertation c’était toujours Daniel.

Cette année (2013) pour la première fois, on a inversé les rôles. Ce n’est plus Daniel le leader, un jour c’est Bruno, après ça va être Bernard, et on tourne de façon à ce que tout le monde s’approprie le train. A deux, avec Nicole on ne peut pas le faire fonctionner.

Il y a toutefois un poste qui est inamovible, c’est celui de Bruno, qui est au plot de 2 tonnes qui tient les cerfs-volants. Il gère la poulie qui permet de monter les cerfs-volants puis les gens.

Au niveau du treuil, c’est soit Daniel soit Bernard qui gèrent le côté mécanique.

La personne qui sécurise le câble derrière peut être Sylvie ou Nicole ; là il suffit simplement de maintenir le câble avec une certaine tension régulière. Chacun est nécessaire à son poste.

A chaque ascension, on remet un diplôme d’aérostier (photo de droite ci-dessous). Le premier diplôme a été fait par Jack Rosière, à partir d’un brevet d’aérostier d'époque.

Nous avons ascensionné 35 personnes en 2013.
 
Notre meilleur souvenir : la première ascension, car elle nous a permis de jauger la puissance et la stabilité que l’on pouvait obtenir avec un cerf-volant
     
     
 
Ascension Humaine - 2009 - par carnetdevol02   Man-lifting Kite (Trains volants de D. Guignet)
                 
                 
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