EXTRAIT DE  :  AIR MINISTRY PUBLICATION 1952
AIR SEA RESCUE
 
Retour Gibson Girl (wokipi-kite)
Manuel d'instruction
Origine du nom
           
… Une personne en mer a vu flotter un objet et l’a saisi. Chacun des sept membres d’équipage survivants est parvenu à monter à bord du premier dinghy tandis que le second était gonflé, c’est alors qu’ils ont constaté que l'objet flottant était la radio du dinghy. Bien qu’aucun d’eux n’aient eu l’expérience de l’utilisation de cet émetteur, ils sont parvenus à faire voler le cerf-volant et un S.O.S. a été automatiquement transmis.

Leur position a été déterminée grâce à ce S.O.S. et six heures plus tard l’avion de recherche a aperçu l’équipage en détresse. Deux heures plus tard ils étaient sauvés par un dragueur de mines détourné pour l’occasion.

L’interrogatoire qui a suivi a montré qu’aucune manœuvre concernant le dinghy n’avait été effectuée dans leur escadron et bien qu’une partie des membres de l’équipage se rappelait avoir vu des exercices et le diagramme du B.17, ils n’avaient pas pris la peine de l’étudier.
Cet incident a servi d’exemple en montrant les conséquences graves qui peuvent survenir par manque de formation. Ainsi, des instructions complémentaires ont été publiées par  le VIII Bomber Command pour s’assurer que la formation été dispensée dans tous les postes militaires.

Jusque là, les équipages des Américains étaient persuadés qu’il n’y avait qu’une très petite chance d’être sauvés lorsqu’ils tombaient en mer et c’est pourquoi il y avait une certaine hésitation à demander de l’aide jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Succès du Transmetteur Américain du Dinghy.

Le sauvetage des équipages de vol grâce à l’utilisation de la radio était le premier évènement réussi, bien que dans ce cas l'utilisation de l'émetteur ait été due à la chance et non pas au savoir.

Aucun incident enregistré de sauvetage n'avait jusqu'ici crédité à l'utilisation de l'émetteur britannique mais ceci pouvait être attribué, en grande partie, au fait que la plupart des amerrissages forcés des bombardiers de la Royal Air Force avaient eu lieu pendant la nuit quand les conditions rendaient toujours plus difficiles la récupération des objets perdus par l’avion pendant l’amerrissage.

En cet après-midi du 21 mai, le Quartier Général No. 16 (Headquarters No. 16 Group) a entendu une transmission radio d’un dinghy. Des vedettes rapides se sont rendus à la position indiquée par la radio.
En dépit d’un important brouillard sur la mer, la mission a été accomplie avec succès et la totalité de l’équipage de dix hommes d'un B.17 a été récupérée dans la soirée du 22 mai.

L’équipement Américain avait des avantages certains par rapport au modèle Anglais. Il était ajusté par rapport aux genoux de l’opérateur et équipé avec une sangle pour être maintenu au niveau des jambes de l’aviateur pour soulager la contrainte de son utilisation, et une lampe de signalisation pour un usage nocturne.
Son inconvénient était l'utilisation d'un ballon hydrogène ou d'un cerf-volant pour lever l'antenne (ni l'un ni l'autre n’étant utilisable par grand vent), mais pendant l'été 1943, des essais ont été effectué par VIII Bomber Command avec un mat télescopique et un cerf-volant (rocket kite) utilisés par la Royal Air Force. 


Utilisation de l’équipement de sauvetage Anglais


Les bombardiers de la 8ème Air Force Américaine (et plus tard la 9ème Air Force) ont été équipés de canots de survie connus sous le nom de A.3. Chacun pouvant emporter 5 hommes, il y en avait deux dans les bombardiers lourds.

Les pilotes de chasse des Etats-Unis n’étaient pas équipés de dinghies, et il a été décidé de leur procurer un paquetage avec un dinghy " K ", jusqu’au moment où des équipements spéciaux pour eux seraient disponibles.
Les pilotes de chasse étaient également équipés avec un parachute de la Royal Air Force car les modèles américains n’avaient pas de mécanisme de largage rapide et cela aurait été un handicap pour sortir de l’eau. Le gilet de sauvetage  Américain (Mae West) différait du modèle Anglais car il n’avait pas de col ou de rembourrage au niveau du cou, et un homme sans connaissance peut se noyer rapidement en mer si sa tête glisse dans l’eau.

En novembre 1942, on a envisagé d’équiper les bombardiers de Dinghies à une place, mais comme sept modèles différents de parachutes furent fournis aux équipages Américains, la standardisation des parachutes et des harnais sembla nécessaire avant d’avoir ce type de dinghy et l’idée fut en conséquence abandonnée (un peu plus tard les équipages de bombardiers américains furent équipés de dinghy à une place).
   

Un incident intéressant a été rapporté dans la Presse en Mai 1943, celui de dix-neuf marins de la marine marchande à la dérive dans l’Océan Atlantique dans un bateau de sauvetage, à quatre cents cinquante milles de l’Angleterre. La patrouille Sunderland of Coastal Command leur a lancé un transmetteur dinghy. Mais après que le bateau de sauvetage ait été repéré par le Sunderland et durant quatre jours, la météo était si mauvaise que la recherche par avion ne permettait plus d’apercevoir de nouveau le bateau.
Le cinquième jour un faible S.O.S. provenant de la radio du dinghy a permis des recherches dans de nouveaux secteurs mais toujours sans succès. Deux jours durant, des signaux ont été entendus par intermittence et le huitième jour des signaux plus intenses ont été reçus par un destroyer qui a fait route vers eux et a récupéré l’équipage.