Rendez-vous chez Bruno où l'atelier "Sancy Industrie" voit le jour (Merci à toute la famille de nous avoir accueillis plusieurs jours avec tous nos bambous, le bruit des machines, l'odeur de la colle..). Le temps est notre allié, il fait beau en cette mi-avril. Le travail en extérieur est des plus agréable.
En premier, il y a la découpe des bambous pour les différents instruments (flûtes, harpes, arcs et Gom-gom).

Pour les flûtes, 4 bambous de diamètres différents seront utilisés. leur emboîtage permettra d'obtenir un son différent par section de bambou. Les fentes, qui sont faites dans les flûtes, seront disposées de manière à

ce qu'il y ait toujours un son, en tournant l'instrument. Ces flûtes interactives sont munies de poignées en bambou, pour inciter le promeneur à jouer avec le vent. Chaque bambou est ceinturé avec de la fibre de verre et enduit de résine pour les renforcer et éviter qu'il ne se fendent. Travail fastidieux qui consomme aussi un certain nombre de brosses à dents. Tous les bambous sont aussi vernis pour les protéger des intempéries et des parasites.

En attendant que la colle prenne et que le vernis sèche d'autres instruments commencent à voir le jour. Pour les harpes, il faut construire une caisse de résonance en bois, qui amplifiera le son de la vibration des cordes. Il est prévu pour chaque harpe, 3 cordes de sections différentes pour obtenir des

sons différents. Les cordes sont tendues par des ridoirs. Les bambous utilisés pour ces harpes font entre 4.50 et 4.75 mètres.
Marie, la fille Bruno, profite des chutes de bambous pour commencer un atelier artisanat bijoux et offre aux trois constructeurs de bien jolies boucles d'oreilles.

Pour la réalisation des arcs sonores, on utilise des rubans de cerclage. Il faut construire un écarteur en bambou et une multitude de petites pièces comme les ferrures, qui serviront à mettre sous tension les rubans répartis autour du mat.

Pour la construction des deux Gom-Gom, c'est une demie calebasse qui sert de base à cet instrument pour accueillir un tambour.

Un petit trou est percé dans le milieu de la membrane du tambour pour y passer le fil de transmission. Elle est aussi transpercée de part et d'autre pour recevoir le bambout-mât.
Reste encore à fabriquer les caillebotis  qui vont servir à maintenir le piquet et l'instrument. Beaucoup d'heures de travail ont été nécessaires, mais le résultat est satisfaisant, les instruments fonctionnent bien et en plus ils sont beaux !